Philosophie

Mise à disposition d'un matériel permettant de travailler les cours de philosophie.

dimanche 24 novembre 2013

Peut-on avoir la conscience tranquille ? correction de la dissertation

Peut-on avoir la conscience tranquille ?


A la question "peut-on avoir la conscience tranquille ?" nous pouvons affirmer qu'une conscience tranquille se confondrait avec la certitude de n'avoir commis aucune injustice ou action dont on peut avoir honte. La conscience tranquille suppose la mesure de la morale qui vient en même temps que la connaissance de mon action me rassurer sur son contenu. La conscience devient dans ce cas double : elle est conscience vigile et en même temps retour vers l'action qui me fait connaître sa validité morale. Mais un problème se pose : comment être assuré de la rectitude de mon action ? Je peux dire la vérité et pourtant engager une réaction catastrophique, je peux mentir et ainsi être en désaccord avec la loi morale et pourtant produire "un pieu mensonge"... Comment se retrouver dans le mystère de l'action de la vie à plusieurs? Dans la confrontation aux autres consciences se joue à la fois le mystère de la domination comme celui du sacrifice, la conscience tranquille devient alors impossible. Il y a nécessairement un trouble de la conscience qui empêche son repos, et peut-être est-ce cela qu'être conscient : une conscience toujours en éveil, toujours à l'affut, qui guette à la fois ses tares et renaît sans cesse de ses succès. Mais tout succès n'est-il pas aussi un échec ? De quel point de vue puis-je évaluer mon action ?
Dans un premier temps nous poserons que la conscience tranquille est l'objectif de toute personne, être en paix avec soi, les autres et la nature. La conscience est la seule qui peut m'apporter cette impression de paix car elle me met en rapport avec le monde, elle est la capacité de me projeter vers lui et de vérifier mon action. Mais nous devrons réfléchir ce fait : la seule possibilité pour la conscience est dans "l'intranquillité" de ses représentations. Comment puis-je m'accorder un repos face au gouffre de ma liberté et d'une action qui est "jeté" au monde? Alors peut-être faudra t-il envisager que c'est la nature même de la conscience que de ne pas en avoir, la psychanalyse comme la phénoménologie nous font savoir que la conscience n'est pas un simple réceptacle mais qu'elle est guidée par un mouvement qui est notre propre raison d'être.


1 /  La conscience tranquille est le but même de l'existence.

A - La conscience tranquille est cet accord de la conscience avec le monde. Descartes pose ainsi que la conscience est cette jonction entre l'individu et lui-même et entre lui et la nature extérieure. Le cogito possède cette qualité d'être à la fois ce qui permet la certitude de mon existence - ce qui m'assure d'être et en cela participe de la tranquillité de mes représentations.
B - la mise en place du cogito en passe par un doute qui est remise en cause de mes certitudes, le doute hyperbolique suppose bien l'idée d'une vérité ancrée et solide, pour douter il fait l'idée d'une autre vérité possible. La reconstruction des sciences suppose cette certitude du cogito comme ancrage de mes représentations - il doit servir de pont avec le monde extérieur et les autres consciences. Le cogito est double quiétude : interne par la liaison qu'il produit avec Dieu et externe par l'entreprise de reconstruction du savoir qu'il permet.
C - car le cogito est d'abord le lieu de reconstruction de mon propre savoir : rien n'est vrai que je ne reconnusse être tel dit Descartes. Le cogito est une entreprise de refondation de la connaissance où chacun doit être capable d'évaluer la vérité. Mais ce mouvement de liberté en inaugure un plus grand encore : dans le rapport à la nature la conscience n'a besoin d'aucune autre garantie extérieure que la raison qui l'anime. Ici la certitude de ma pensée introduit aussi et paradoxalement le doute sur la valeur de mon action et même de la réflexion sur elle. Une agitation de la conscience ne peut que suivre son repos.

2 / L'inquiétude de la conscience est son seul état possible. La conscience ne peut qu'être malheureuse.

A - Bergson dans "les deux sources de la morale et de la religion" commençait par s'interroger sur le remord. Quelle force peut faire qu'une conscience préfère se livrer pour se mettre "en paix" avec elle même et son action. Le criminel préfère parfois affronter la justice que la solitude de sa conscience : qu'enfin on me parle comme à celui que je suis devenu par mon action et non plus à celui que j'étais mais que je ne suis plus.
B - l'impératif de la conscience est ici dans l'acceptation du trouble de l'action, se mettre en paix coïncide ici avec la reconnaissance du jugement des autres. Mais l'action ne révèle pas toujours ses secrets : lorsque il s'agit de sauver le monde Dieu, dans la genèse, demande que 10 justes soient trouvés - ils le sont, le monde est sauvé, mais ceux là ignorent qu'ils sont justes. Comment se croire juste sans intéresser son action et donc la supprimer comme action juste ?
C - Ce n'est pas la religion qui peut donc permettre la tranquillité car elle me place en situation d'obéir à des préceptes et à connaître leurs valeurs. Seul l'athéisme en ce sens peut contenter Dieu : celui qui se croit perdu peut être sauvé, n'est ce pas là son enseignement ? Le Christ ne se trouve t'il pas entouré du voleur et de la prostituée ? Comment savoir et mesurer la portée de mon action ?

3 / On en peut pas avoir une conscience tranquille, on peut l'être dans une adéquation à notre condition.

A - "Il n'y a pas de nature humaine sur laquelle je puisse faire fond" écrivait Sartre, signifiant ainsi que nous ne possédons comme qualité que celle de ne pas en avoir. Nous devons forger ce que nous sommes, nous devons faire advenir une condition à partir précisément d'une conscience qui se forme par sa réflexion. Toute conscience est conscience de quelque chose disait Husserl impliquant alors que la conscience ne peut que se tourner vers les choses pour les faire être. La conscience est mouvement et déplacement, vers l'autre mais aussi vers soi.
B - la psychanalyse permet d'aborder la conscience par son revers, c'est l'inconscient qui guide notre action - nous sommes joués par des motifs et des mobiles qui en large partie ne peuvent que nous échapper - "ça" nous dépasse. L'inconscient est trouble, il est riche de pulsions qui nécessitent satisfaction - la civilisation de l'homme repose entièrement sur un déplacement des désirs pour valider la vie ensemble - mais la pathologie est toujours présente jusque dans l'action la plus pure.
C - La conscience inquiète n'est pas un état, une nature, elle est une condition humaine à laquelle je ne puis échapper. La tranquillité ne peut être que le fait d'une conscience qui renonce à la liberté cad à la complexité du monde. Nous devons accepter que nous ne sommes pas comme les choses sont, en un bloc avec une identité claire, nous sommes au contraire en perpétuel mouvement et agitation - rejoignant la parole d'Hésiode "il n'y pas de danger plus formidable que l'homme" - et ajouterons d'abord pour lui-même.






Pistes pour la correction : le langage n'est-il qu'un outil ?

Tout d'abord tous les traitements sont possibles si vous justifiez votre démarche par une argumentation.

Le langage n'est-il qu'un outil ?



Le langage 

Posez le langage comme un outil c'est dire qu'il est le moyen d'autre chose, ici de la pensée. Faire du langage un instrument c'est aussi affirmer qu'il est en dehors du processus de création de l'idée, qu'il ne peut que la transmettre sans véritablement pouvoir la comprendre. 
Posez ainsi la question c'est aussi permettre d'entrevoir une autre solution possible : le langage ne serait pas un instrument mais au contraire l'essence même de la pensée, l'esprit qui prendrait la forme immédiate de la communication pour atteindre enfin la langue. 
La question de l'instrumentalité du langage rejoint une position classique où l'opération de la langue est distincte de celle de la pensée - dans ce cas la langue est le moyen de transmission de l'idée, et ainsi il y a toujours plus dans l'idée de la chose que dans sa nomination. La fonction de la langue est toute de communication - elle doit faire passer un message en le rendant audible pour le plus grand nombre - le langage est donc général et de ce fait même ne peut traduire les nuances internes de la pensée ( c'est ici la position de Bergson ).
Au contraire la linguistique ( Benveniste - Saussure ) va modifier le rapport aux signes - les signes sont la pensée elle même - non pas à l'état de fermentation comme l'indiquait Hegel mais dans sa construction et réalisation - l'image acoustique est ce que nous pouvons appeler le rapport signifié sur signifiant - ce n'est plus la langue d'un côté et le mécanisme psychique de l'autre mais les 2 sont dans liés, ce lien peut s'appeler le langage. 






samedi 9 novembre 2013

Méthodologie de la dissertation - technique





Tout d'abord techniquement on distingue 2 méthodes : dialectique et progressive.

Il faut savoir que toutes les techniques sont admises lors de l'examen : c'est l'enseignant qui est responsable de l'enseignement de la technique aussi l'élève ne peut en être tenu responsable. Cela n'implique qu'une totale absence de technique ne soit pas sanctionnée. Toute technique est possible mais il faut tout de même que technique il y est.

Progressive cela suppose une seule, ou 2 parties, avec une argumentation continue qui évolue d'idée en idée pour ne former qu'un seul récit global. La construction est alors chainée, le scénario suppose une maîtrise importante du propos et des références.

La méthode dialectique :

Souvent on la trouve posée sous la forme  thèse - antithèse - synthèse

Il vaut mieux pourtant la comprendre ainsi : thèse - négation de la thèse - négation de la négation





Il s'agit d'un triptyque où l'on part du plus évident pour ensuite contredire et enfin contredire la contraction donc en quelque sorte retourner vers le premier moment débarrassé de ce qui encombrait la démonstration et qui a été défait dans le second moment. Autrement dit une première idée  puis une seconde qui la contredit et enfin une troisième qui la contredit à son tour et qui reprend donc une partie des arguments du premier moment.

Cette troisième partie sert souvent à lever le présupposé de la question posée :

par exemple si la question est -   La conscience est-elle le signe de notre liberté ?

cela suppose l'affirmation de l'existence de la liberté comme d'un fait qui n'a pas besoin d'être prouvée tant il est évident.

La forme de la dissertation est :

1
A  mineure   /  un exemple ou un élément doctrinal qui fonde le premier argument
B  majeure  /  extension du premier argument par des exemples qui visent un renforcement de la thèse
C  objection  /  mise en avant d'un élément qui montre que la Q est plus complexe et apparition d'un pb qui fait basculer vers le 2 d'une manière nécessaire

2
A  mineure
B  ...  et ainsi de suite ...
C

3
A
B
C

attention il s'agit toujours de rendre compte de la Q posée et de rien d'autre

Pour s'assurer du respect de cet impératif il est possible de récapituler en une brève phrase les acquis du paraphrase avant de se relancer vers le prochain.

Pour vous exercer et reproduire cela appuyez vous sur les nombreux corrigés de dissertation présents dans les archives. Isolez d'abord le 1 -2 - 3 pour comprendre la mécanique de la construction puis prenez les sous-parties afin de comprendre le passage du A - B - C ( C qui est la transition vers la partie prochaine )

La dissertation se clôt par une conclusion courte qui récapitule les grandes propositions de la dissertation puis engage une ouverture.


La construction du plan détaillé est nécessaire avant toute rédaction, vous écrivez ensuite l'introduction (qui suppose la compréhension claire des étapes) enfin vous passez à la rédaction.


vendredi 1 novembre 2013

Existence et temps - introduction



Existence et temps

 Le temps est le cadre de l’existence. Nous sommes sans cesse bordés par une durée qui nous permet à la fois de saisir et d’appréhender notre identité. Le temps est irréversible, il est le lieu où les actions se fabriquent. Il est à la fois du côté du temps qui passe et du côté des promesses à venir. Il porte tous les espoirs et souvent nous aimerons reprendre les paroles du poète « ô temps suspend ton vol » pour pouvoir suspendre un instant de bonheur. Dans ses confessions St Augustin pose que si tous savent ce qu’est le temps, personne ne peut le définir. 

Ce que nous connaissons c’est le présent du présent, lorsque nous regardons en avant ou en arrière nous avons le présent du passé et le présent du futur. Le présent est comme un pont jeté entre le passé et le futur. Cette image permet de comprendre que nous tentons sans cesse de saisir la spécificité du temps en le spatialisant, en le rendant objet. 

Il faut distinguer entre deux types de temps. Le temps mathématique d'abord qui est celui du découpage où chaque instant est séparé de l’autre. Ce temps est ainsi sans le mode de l’espace ou du calendrier. Il existe aussi un autre temps qui est celui de la conscience, celui-là est du côté de l’épaisseur du temps, de la durée donc de l’élasticité. Nous avons l’expérience intime de l’ennui où le temps ne passe pas et  aussi l’expérience d’un temps qui file comme si les heures étaient des instants. C’est la conscience qui donne le contenu du temps, c’est mon investissement qui donne l’épaisseur de la durée. Au contraire l’instant mathématique ne  permet pas de rendre compte de l’originalité de ma conscience. La conscience suppose une continuité donc la fabrication dans l’instant d’une temporalité active. Le temps de la conscience suppose l’élaboration de la langue, de ses structures et de sa syntaxe. Pour penser le temps nous le pensons du côté de  la structure sujet-verbe-complément et nous créons un espace de circulation de la conscience. Cela nous permet de poser que le temps n’existe que pour la conscience. En fait nous propulsons dans le temps la causalité qui valide. Le point T est celui de la saisie par la conscience du présent qui l’habite. Autrement dit pour l’Homme le présent n’est maintenu que par un effet constant de conscience. Pascal dira ainsi que « nous sommes dans l’immensité de l’univers et notre seule bouée est l’existence de la conscience car nous sommes des poussières dans l’infini,  la plus faible créature ». Nous devenons plus fort par l'effet d'une conscience qui permet de prendre la mesure d'un univers qui nous dépasse et que pourtant nous pouvons comprendre et saisir par notre coeur et notre esprit.  Le temps permet de réguler notre vie sociale et nos repos, au début le temps est solaire et dépend des astres. Les premières horloges à eau sont créées qui vont donner les mécaniques du temps.  Ces mécaniques ont pour avantage de cadencer artificiellement  et mécaniquement la vie humaine, désormais il y a douze heures de jour et douze heures de nuit. On a vu très vite l’avantage d’un temps normé celui-ci sera inventé dans les monastères durant le moyen-âge. Deux moines en permanence lisent les écritures saintes de manière à produire des repères spirituels à partir d'un marquage spatial. Cet avantage du temps donnera dans son extension l’invention de l’horloge qui d’abord engage des considérations spirituelles pour rejoindre celles matérielles. Mais le temps dans son découpage même recouvre d’anciennes préoccupations. Zénon énonce un paradoxe lié directement à cette construction temporelle.



Paradoxe de Zénon :

Le découpage du temps implique sa compréhension spatiale, elle produit une contradiction pratique, une flèche tirée doit d'abord parcourir la moitié de la distance qui la sépare de la cible. Ainsi la flèche doit parcourir la moitié de la distance initiale, puis parcourir la moitié de la moitié de la distance initiale, etc. La démonstration est infinie, la flèche n’atteindra jamais sa cible. Si on importe dans le temps l’espace alors les difficultés de la spatialisation s’additionnent à ceux de la temporalité.

La Mort

 Le lien qui demeure à éclaircir avec le temps est celui de la mort, ici on peut reprendre Epicure qui dans la lettre à Ménécée pose que « si je suis vivant la mort n’est pas là et si la mort est là alors je ne suis plus ». Derrière cette formule, il faut entendre que la mort n’est rien pour nous, elle est une idée, une pensée et tant que j’ai cette pensée je suis vivant. La préoccupation de la mort est une préoccupation inutile, je ne peux pas expérimenter la mort de mon vivant mais je peux expérimenter la mort de mes proches. Je peux expérimenter la douleur de la perte mais la douleur de la perte suppose la vie. Il n’y a pas de coïncidences entre la vie et la mort. La mort est sans objet c’est-à-dire qu’elle est liée à une angoisse celle de penser de son vivant mort. On se projette dans un état dont on ne peut être contemporain, il n’y a pas de peur de la mort mais une angoisse de la mort. La peur suppose un objet identifié est la mort est sans objet, elle recouvre donc la dimension de l’angoisse qu’elle submerge. La mort est le contraire de l’existence, esquiver c’est sentir et réfléchir d’où la distinction au cœur-même de l’existence entre être et exister (référence au tableau dans la leçon sur la liberté). L’existence va engendrer un au-delà que l’on peut appeler une théorie des arrières mondes. Derrière le monde qui est le notre il existe un autre monde véritable qui disqualifierait notre existence sensible. Cette théorie des arrières mondes est portée par  qui vient trancher sur l’invisible du visible en donnant une priorité de l’anhistorique sur l’historique.





dissertation : le temps est-il la forme de mon impuissance ?


corrigé rapide : le temps est-il la forme de mon impuissance ?


L'analyse immédiate de la question indique que l'homme (moi) se trouverait "impuissant" donc démuni devant le temps. Le temps viendrait manifester la fragilité de la vie humaine et de la conscience, ce qui permettrait d'approcher de notre finitude par l'inexorabilité du temps qui passe. Mais ne peut-on penser au contraire le temps comme le lieu de l'exercice d'une puissance ? La forme prend ici la détermination d'une mise en place, du choix d'une construction qui engage l'homme du côté d'une domestication du temps qui correspond strictement à une prise de conscience de lui-même dans le temps.

Le temps forme de mon pouvoir :

L'homme du temps est aussi celui des projets. Rien ne peut s'accomplir sans une volonté consciente d'elle même, la conscience du temps est aussi la possibilité d'un travail sur le temps et soi-même. Pour Bergson le temps de la conscience est celui de la durée, de l'épaisseur même du plaisir ou de l'ennui, du désir où de la peur. Le temps est alors le témoin de ma perception, 1 heure d'ennui où 1 heure de plaisir n'ont pas la même durée, l'un est infini l'autre passe comme un instant.

Le temps forme de mon malheur

Le temps est aussi celui des malheurs, de ce qui s'arrache à moi : c'est le temps qui passe et jamais ne revient, c'est le moment de plaisir qui fugace est déjà souvenir et regret, la mélancolie est son contenu.

1 -  Le temps possède une forme, il est l'espace de notre action, le lieu de notre existence.

Il faudra développer ici l'idée d'une liaison entre le temps et la liberté. Le fait d'être "jeté au temps" impliquant que seule notre action est la marque de notre présence et de notre volonté.

2 - L'impuissance de l'homme n'est telle que par rapport au fantasme d'une puissance possible sur les choses, les êtres, la nature.

Le cadre de ce qu'est l'impuissance demeure à définir, par rapport à quoi et à qui ? Est-ce dire que seul le temps empêche notre hégémonie ? Le lieu de l'impuissance peut-être en dehors de ce tissu, dans l'abime des passions, des désirs, des frustrations... Le temps n'est plus alors que le témoin de d'une débâcle qui prend comme dimension le pan de l'existence elle-même.

3 - Le temps est informe, il est une production de notre conscience, le réceptacle d'une pensée qui se prend elle-même pour mesure.

Le temps n'existe pas en dehors d'une conscience qui le pense, peut le réfléchir et le qualifier.