Philosophie

Mise à disposition d'un matériel permettant de travailler les cours de philosophie.

mardi 28 mai 2013

Voici un lien internet qui propose des cours et de la méthodologie par vidéos. Gratuit et bien fait. Il faut cependant posséder un compte google pour pouvoir y accéder, facile et encore gratuit.

http://bacdephilo2013.appspot.com/preview

voici la page d'accès reproduite ci-dessous :


MOOC Philo: révisions du bac 2013

METHODOLOGIE: LA DISSERTATION
(2 mai)
METHODOLOGIE: LE COMMENTAIRE
(2 mai)
Leçon 1: LA CONSCIENCE
(27 mai)
Leçon 2: AUTRUI
(28 mai)
Leçon 3: LE DESIR
(29 mai)
Leçon 4: LA CULTURE
(30 mai)
Leçon 5: LE LANGAGE
(31 mai)
Leçon 6: L'ART
(1 juin)
Leçon 7: LE TRAVAIL
(3 juin)
Leçon 8: L'HISTOIRE
(4 juin)
Leçon 9: LA LIBERTE
(5 juin)
Leçon 10: LA MORALE
(6 juin)
Leçon 11: LA SOCIETE
(7 juin)
Leçon 12: LA JUSTICE
(8 juin)
Leçon 13: L'ETAT
(10 juin)
Leçon 14: LA VERITE
(11 juin)
Leçon 15: LA DEMONSTRATION
(12 juin)
Leçon 16: LA MATIERE
(13 juin)
Leçon 17: L'INTERPRETATION
(14 juin)
Leçon 18: LA RELIGION
(15 juin)

lundi 27 mai 2013

L'histoire


L’histoire



Introduction:

La grande modification de la conception de l’histoire réside dans le passage comme histoire des événements des histoires des génocides et des crimes de guerre. Le XXème siècle voit une transformation des conflits, auparavant l’affrontement guerrier correspondait au choc d’une armée à une autre. Les conflits contemporains visent les populations civiles et ont pour objectif dans certains cas leur destruction et va s’accompagner paradoxalement d’une législation internationale. L’histoire a donc modifiée sa perception de l’événement lui-même ici nous voyons le passage de l’historia c’est-à-dire de l’histoire comme enregistrement systématique des faits, l’histoire comme archive à une nouvelle conception celle de l’interprétation traditionnellement nommée par le terme allemand «  geschichte ». Ainsi l’histoire modifie la compréhension du rugissement du fait historique avant on pensait qu’une période historique était balayé par une autre sans liens ni raisons. L’histoire ayant pour fonction l’enregistrement de ces bouleversements. Le XIXème siècle principalement Hegel va saisir que les apparentes ruptures sont des continuités, il y a saisie de l’histoire comme fait globale qui suppose une interprétation. C’est ce mouvement que nous allons étudier.


I-Le sens de l’histoire

a-L’histoire vernaculaire (par héritage)

Il y a d’abord une géographie vernaculaire qui fait que nous nous orientons au regard de la culture qu’est la notre. Le langage est ici prépondérant dans la construction d’une géographie mentale qui permet par culture l’orientation. L’histoire a une fonction similaire, elle jalonne notre existence de faits historiques et de personnages historiques. Nous commémorons dans nos rues notre histoire proche Jean Villard, De Gaulle, Jean Jaurès, … Nous passons de la station Cambronne à la station Champ Élysée. Le métro parisien est la carte de l’histoire présente au sens où toute histoire sert le présent. Il n’y a pas d’histoire passées sinon oubliées il y a une utilisation symbolique de l’histoire qui fait que nous la répétons sans cesse afin de valider notre représentation idéologique,  c’est le cas de la Révolution Française qui nous ferait basculer de la féodalité à la république. Nous la commémorons sans cesse pour qu’elle devienne une de nos valeurs. Les premiers monuments aux morts qui commémorent la première guerre mondiale viennent ancrer dans chaque village, bourg la présence de l’histoire, le nom de ceux qui ont sacrifié leur vie. Il y a là une construction la première du genre qui est celle d’une existence où les ombres du passées sont sur la place publique avec les vivants. Il s’agit de montrer l’importance de l’histoire mais aussi de se souvenir en permanence de nos inimitiés avec l’Allemagne. Certains font remonter au traité de Versailles la seconde guerre mondiale, d’autres pensent que c’est la modification du rôle de l’histoire qui précipite les peuples dans la guerre. Il s’agit de faire passer « dans le lait des nourrices » (rf : le banquet) la haine de l’Allemagne. L’histoire est ici une production non pas du passé mais du présent qui vise le futur, en même temps il faut quitter la vision d’une histoire événementielle. Ce ne sont plus les faits qui importent mais les périodes, les séquences qui engagent une réflexion sur le temps, l’histoire comme pont entre le passé et le futur (rf : Bergson).



B-L’histoire comme choix

Les événements ont lieu mais le choix de leur importance dépend de leur volonté. Aujourd’hui pour construire un journal télévisé 150 dépêches tombent sur des téléscripteurs mais une dizaine sera retenue à partir de deux critères la proximité culturelle et la loi du mort-kilomètre. Si un tremblement de terre a lieu à Los Angeles il fait la couverture du journal en France s’il y a eu un en Indonésie en dessous de 5000 morts on l’évoque juste aux dépêches internationales. La loi du mort-kilomètre en journalisme suppose plus un mort est près de nous plus il nous concerne, l’éloignement géographique suppose un seuil quantitatif en deçà duquel nous ne sommes pas intéressés. D’où l’implantation actuelle dans les journaux télévisés d’une page locale où nous sommes dans l’immersion d’une boulangerie « Triffeuilli les Amioches ». La sélection de l’événement est donc conditionnée par des facteurs de réceptions de celui-ci, nous sommes là dans l’actualité mais il n’en va pas autrement dans l’histoire. L’historien fait d’abord un choix, travailler sur la Révolution Française en choisissant l’angle de Marie-Antoinette ou de Robespierre suppose une différence de focale ou même idéologique. Il y a dans le choix de l’événement historique une part subjective qui engage une part de recherche. Alors comment aboutir à l’idée de preuves dans l’histoire ?



C-La notion de preuve en histoire

En fait, un seul événement ne permet pas d’avoir une certitude scientifique sur la réalité de ce fait. Par exemple, la Shoah est prouvée par une multiplicité de faits, de témoignages et de sources. L’existence des camps d’extermination est prouvée par les registres tenus par les SS et par la numérotation des déportés, le livre d’entrée ne comportant pas de sortie. De même l’analyse de la cartographie européenne des trains permet de visualiser les trajets jusqu’aux camps d’exterminations avec le nombre de personnes ayant voyagées sans retour. Les archives de la gestapo, de la SS, de la wehrmacht permettent d’authentifier la démarche de la solution finale, on peut y adjoindre les documents des industriels allemands Siemens, Mercedes, … qui ont établis les plans des camps d’exterminations, les maquettes et les chambres à gaz. Il y a un entrecroisement des sources qui valident toutes la même interprétation, la preuve est donc fournie par une enquête historique qui ne se contente pas d’un fait isolé. Cette enquête doit être systématiquement fait afin de valider ou non une vérité. Un général de Napoléon, Marbleau consigne dans son journal un fait de guerre, il aurait traversé les lignes ennemies. Traverser le Tanube pour faire des prisonniers et les ramener. Longtemps ce fait a été consigné comme historique, l’histoire comparée va interroger et croiser les événements pour valider ou invalider ce fait. D’abord on se sert des plans des campagnes de l’armée autrichienne et on se rend compte que l’emplacement des camps militaires ne correspond pas à la possibilité d’une attaque de ceci dans la nuit du 4 mai 1806. De plus, l’analyse des crues du Danube permet de savoir la date dite qu’il est impossible de le traverser. Marbleau demande à Napoléon une demande de promotion sans mentionner ce fait d’arme. Ces trois éléments permettent d’invalider cet événement d’avoir eu lieu. On peut travailler sur les formes de l’historiographie.



D-L’historiographie

La première forme d’histoire est l’histoire originale, celle-ci est narrée par celui qui la fonde c’est la guerre des Gaulles racontée par Jules César. Il envahit la Gaulle et raconte ses conquêtes or c’est une histoire subjective et animée par une culture et une attention. On croise dans la forêt des hordes de gueux et un peu plus loin sur un talus un cheval blanc avec une corne entre les deux oreilles. On le voit le récit historique se brouille d’un récit mythologique, il est extrêmement difficile de produire de l’histoire à partir de tels documents. D’où le passage au second type d’histoire, l’histoire objective. Il s’agit d’une histoire qui consigne les faits sans tenir compte des émotions. Or on se rappelle de Lamartine qui décide de s’isoler dans sa maison au grenier pour écrire l’histoire de son temps, pour écrire l’histoire objective de la Révolution Française. Or il écrit une histoire romantique de la Révolution Française, on ne peut se soustraire à son temps, l’histoire objective soit assèche les émotions= Marignan 1515 mais où sont les corps mutilés, l’odeur du sang, les râles des agonisants, … C’est la chair même de l’histoire qui a disparue, l’histoire objective n’est plus « qu’un vagabondage parmi les tombes » Hegel. L’histoire objective est impossible car elle supposerait le géométrale de l’événement, les conditions exactes de son déroulement, la météo, … Aussi le troisième sens de l’historiographie est la philosophie de l’histoire qui propose une interprétation des événements qui accepte le fait que l’événement est construit et sert à savoir le présent. La philosophie de l’histoire s’écarte de l’histoire archiviste pour déterminer des tendances. Hegel pose que ce type d’histoire est celui de l’époque contemporaine. Il y a une saisie de l’événement qui doit servir à la construction du présent. Ici l’historien utilise le passé pour découvrir des tendances, Hegel situe l’historiographie dans un mouvement dialectique. Pour Hegel il y a la mise en avant dans l’histoire de principe de l’esprit, l’historiographie est le cadre de la réalisation de l’esprit c’est-à-dire l’histoire est le terrain de la venue à l’homme, de la conscience de sa propre existence et de la saisie du monde extérieur comme prolongement de celle-ci. C’est la raison qui gouverne le monde, d’abord à travers les passions des hommes. Il y a d’abord l’agitation des passions, puis leur recouvrement par une raison dominatrice et enfin l’époque industrielle qui vient combler le désir avec l’avènement d’une société rationnelle. Chaque changement pour Hegel constitue un progrès, l’histoire est le lieu de la réalisation de l’esprit. Ici nous sommes dans une histoire cumulative où la notion de progrès est active, elle est saisie par le mode de la technique avec un enrichissement continu. Les périodes de crises n’étant rien d’autres que la configuration d’un autre moment. Ainsi la guerre elle-même devient une source de progrès et doit être analysée à partir de cette avancée de l’esprit. Napoléon Ier après la bataille Iéna regardant les cadavres sur le champ de bataille, dira « une seule nuit de Paris réparera cela ». Ainsi l’histoire devient le lieu d’exercice du pouvoir où peut se rencontrer un sens de l’histoire.

Cours d'un élève. 

dimanche 26 mai 2013

Théorie et expérience : N'apprend t'on jamais que par expériences ?





Théories et expériences


Problématique : N’apprend-t-on jamais que par expériences ?
Introduction : A la question, le sens commun répondrait que c’est l’expérience qui permet de comprendre ce que nous vivons ainsi le petit enfant appréhende intuitivement et émotionnellement le monde sans une histoire ou conscience qui viendrait unifier ses perceptions et on insiste lentement en lui à l’éveil d’une expérience qu’on peut assimiler à une forme de raison et de responsabilité. Mais bien sur cette évolution a lieu que parce que d’autres hommes l’entourent et le guident. Il y a donc une influence de la société et de ses membres de l’expérience sur l’enfant, ici les différences culturelles modifient les statuts de l’expérience. En Afrique subsaharienne, lorsqu’un vieillard meurt c’est une bibliothèque qui disparait posant ainsi le statut de l’âge et de l’expérience. Nos vieillards en occident sont relégués de la vie sociale et de la société dans les maisons de retraites. Mais si l’expérience a un sens dans nos existences individuelles la question posée renvoie à un horizon plus large, cela signifierait que c’est une autre expérience qui guide notre expérience. Qu’en est-il alors de la théorie ?


I-L’horizon conceptuelle
a-La naissance de la philosophie comme l’origine de la séparation de l’âme et de l’esprit, de la théorie et de l’expérience

Au 3ème siècle avant J-C, Platon met en place par écrit l’enseignement de Socrate dispensé uniquement à l’oral. C’est là l’origine de la philosophie. Son contexte historique est celui des guerres du Péloponnèse. Le déchirement des cités a produit des systèmes politiques qui s’écartent de la définition de la démocratie tel Solon la décrit au 7ème siècle avant J-C. L’allégorie de la caverne telle que Platon l’a décrit dans la République (livre 7 p.60). Dans cette allégorie Platon met en scène l’existence humaine sous la forme de prisonniers attachés à des poteaux et prenant des ombres pour la réalité. La philosophie étant précisément l’instrument de libération il décille les hommes de façon à atteindre la vérité. Il y a donc à travers l’allégorie l’opposition physique du haut et du bas mais aussi l’opposition métaphysique de la vérité et de l’illusion pensée aussi comme une erreur. Chez Platon il ya une priorité de l’invisible au visible, l’invisible est la cause du visible. C’est donc vers lui qu’il faut retourner. Pour Platon, il y a un ordre de cosmos qui est celui des idées et pour construire la cité des hommes il faut être rivé sur les étoiles. Il faut donc pour Platon mourir au corps pour naître aux idées, il faut se débarrasser des fonctions appétitives et naturelles. Le corps est le bourbier, son sépulcre, l’apologie de Socrate montre à travers la mort de Socrate de Platon. En même temps que séparé l’âme et le corps sont liés. Socrate est condamné à mort pour empiéter accusé de corrompre la jeunesse. En effet, il dénonce les faux dieux au profit d’une religion du cosmos (Plotin) dans les ennéades en tendant le doigt vers les cieux  dira : « La haut est ma patrie ». On lui propose de s’enfuir, il refuse car mourir sous une mauvaise loi vaut mieux que mourir sans loi, il boit donc l’acigut. Autour de lui Criton et Phédon se lamentent Socrate leur dit d’arrêter de pleurer, la mort n’est rien pour lui. Pourtant au dernier moment un tressaillement agite Socrate, c’est dû à l’amertume du poison ou de quitter la mort sans savoir si la mort est habitée.

b-La méthode expérimentale
En fait, la position Platonicienne va irriguer toute la construction de l’occident y compris la conception de la connaissance scientifique. D’où provient la connaissance ? Pour Platon la connaissance vient de l’idée. L’objet physique n’étant qu’un mode, une chute de l’idée, une incantation particulière d’un tout donc une déperdition que fait la matière ne permet pas par elle-même l’accès à la vérité. « La vérité est ailleurs » donc comprendre la source de la connaissance scientifique. On parle de deux façons protagonistes de connaître : l’induction et la déduction. L’induction est le passage du particulier au général et la déduction c’est l’inverse. C’est l’opposition de l’idéalisme au matérialisme, l’idéalisme étant le fait que l’idée est première à la matière et le matérialisme étant le fait que la matière est première à l’idée. Il y aura une tentative de conciliation de ces deux idées à travers une méthode  expérimentale de Claude BERNARD. 



La méthode expérimentale pose qu'il existe un fait crucial porteur d'informations théoriques qu'il faut savoir décrypter. Cette observation permet d'émettre une hypothèse puis de la confronter  à nouveau à l'expérience. Ce jeu de d'aller - retour permettant d'obtenir une vérification expérimentale qui construit la loi scientifique.  
 



  

Loi scientifique=théorie+fait

Ici la méthode de C. Bernard semble poser une priorité expérimentale, autrement le fait serait à lui seul révélateur d’une théorie générale, en un sens ici il faudrait savoir lire (lire dans livre de la nature) l’expérience qui est entièrement informé théoriquement mais cette information ne dépend pas l’objet que de l’observateur. C’est C. Bernard qui fait parler l’objet de son information, il faut toute la connaissance du biologiste pour déterminer que la situation du lapin est anormale et que simultanément qu’il se retrouve dans un état organique autre que celle de son espèce. En fait derrière cette apparente induction se dissimule une déduction qui est le fait du scientifique, ce n’est pas l’objet qui parle mais le scientifique qui le fait parler, ici toute la qualité du scientifique qui le fait parler : C. Bernard a prouvé que la grande distinction entre animaux et végétaux est infondée. Cette distinction est basée sur la production de sucre entièrement du côté des végétaux. Le foie serait un organe du stockage du sucre, une expérience le prouvait. Or C. Bernard prouve que le foie produit du sucre, la différence entre animaux et végétaux est annulée, encore une fois on peut penser qu’il s’agit d’un fait inductif lié à une observation mais pourtant c’est tout le génie qui est à l’œuvre mais on fait parler la nature. Bachelard dira «  le laboratoire crie plus fort que la nature ».

c-La phénoménotechnique
Bachelard veut dire ainsi que ce n’est pas la nature qui dicte ses lois mais la pensée qui injecte dans la nature ses propres déterminations. Le laboratoire impose dans ses lois, nous sommes du côté d’une déduction radicale, on peut prendre l’exemple de la loi de la chute des corps : en automne, lorsque la feuille se détache de l’arbre elle s’envole et semble jamais vouloir atterrir. Est-ce donc un démenti de la loi de la chute des corps. En fait, la loi de la chute des corps ne peut être mise à jour du tube à vide de Newton capable de produire un vide d’air. En effet, pour la feuille il faut supprimer sa forme étale, la résistance de l’air, le vent. C’est donc dans le tube à vide un objet idéal tombant dans un environnement idéal. Pour Bachelard, la loi est indépendante de l’expérience elle est directement un produit de la pensée, ce n’est pas seulement dans les faits. C’est plutôt qu’elle ne s’applique jamais. La loi est une somme théorique qui rassemble tous les éléments de l’expérience, si elle ne s’implique à aucun cas particulier c’est justement qu’elle doit s’appliquer à tous. Les conditions de l’expérimentation ont été profondément modifiées, l’astrolabe électronique ne transmet plus d’images mais des données chiffrées qui font immédiatement l’objet de traitements informatiques. De même, le microscope est capable d’atteindre des formes plus petites que l’atome. A nouveau, ce sont des données mathématiques qui apparaissent, ici on comprend ainsi le statut instrumental des mathématiques, il ne s’agit pas d’atteindre la vérité. Les mathématiques se neutralise comme science exacte, on les nomme désormais science hypothético-déductive.  Les mathématiques fonctionnent par hypothèse, il ne s’agit de postulats qui ne sont pas des vérités. Or Bachelard pose ainsi qu’il y a des obstacles à la pensée scientifique le premier étant l’obstacle de la connaissance générale où les sciences sont vues comme une découverte instantanée. Newton recevant une pomme sur la tête, Einstein manquant de tomber d’un trainway suffirait à la loi de la chute des corps et la gravitation universelle. Nous sommes ici face à une humanité ahurie où les découvertes surgiraient d’elles-mêmes à une occasion d’un événement fortuit. On retrouve ici une critique qui s’adresse à la méthode expérimentale, le fait crucial de C. Bernard suppose une observation théorique. La différence étant que nous sommes ici dans la connaissance théorique d(observateur qui est capable d’analyser une situation expérimentale. Bachelard pose ainsi qu’il faut produire une compréhension de la matière dirigée par la pensée. La distinction entre la matière et l’esprit devant l’idée de phénomène. Un phénomène n’étant rien d’autre qu’un mixte entre théorie et fait, partout où notre regard se porte on trouve la trace de l’esprit. Tout autour de moi, il y a la matérialisation de la pensée comme par exemple le double décimètre. On peut penser qu’il s’agit d’un simple morceau de plastique mais il s’agit de deux mille ans d’évolution mathématique. Toutes les choses autour de nous sont techniques par essence et même celle que je détermine comme naturelles sont des dispositifs complexes. La forêt est contrôlée par l’office des forêts qui fait des coupes… Nous sommes donc dans un cadrage technique généralisé.
Livre p.388
La phénoménotechnique est ce moment où l’esprit et la matière s’unissent dans une incorporation mutuelle qui reflète l’état des sociétés occidentales avancées. On se souvient de la formule « le 20ème siècle sera religieux ou le sera pas nous pourrions poser que le 21ème siècle sera technique ou ne le sera pas ». Nous sommes à l’aube d’une révolution majeure, nous entrons dans une société postindustrielle par le biais du numérique et du nano technologique, alors que longtemps nous avons pensé une priorité de la pensée sur la matière, nous réhabilitons la notion de chair de cette intégration de la pensée dans un corps ou un corps qui fait pensée.

Livre p.390 texte de Ryle
Ryle pose que la comparaison de l’esprit à la matière produit une analogie (qui est une comparaison à deux termes) ici la matière et la machine, là l’antimatière et l’anti-machine. De cela découle par Ryle que les termes utilisés s’ils viennent en comparaison reprennent les mêmes mécaniques. Les rouages, les poids et contrepoids, les mesures ne sont pas réels pourtant c’est du même objet qui l’est question, le vocabulaire est porté du côté de l’esprit et il est censé rendre compte de rouages invisibles. Ici les mots sont conservés et mis à disposition d’une structure non perçue. Il en demeure pas moins que nous sommes face à une incompréhension du phénomène de la pensée qui ne peut pas se traduire avec d’autres espaces physiques ou autres, de surface intérieur et extérieur. Ryle peut conclure que l’esprit n’est pas un fantôme attelé à une machine mais une « machine fantomatique ».  

Ce cours extrait d'un fichier élève.