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lundi 6 juin 2022

Le désir : faut-il désirer l'impossible ?

 


Le désir : « Faut-il désirer l’impossible ? »

 

Introduction générale :

Le désir s’exprime d’abord comme une tension vers un objet (sens sociologique). C’est-à-dire que j’ai la volonté d’obtenir cet objet et que durant tout le temps où je suis tendue vers lui, celui-ci me manque. Le désir suppose donc l’absence. Et cette absence est douloureuse. Désirer c’est donc vouloir mais ne pas avoir. J’ai en même temps la volonté de le posséder et la conscience douloureuse de son manque. Etymologiquement, le désir renvoie à deux termes latins. Le premier est Considèrerai qui signifie le fait de contempler un astre, une étoile et de si complaire. Le second terme est Desiderare qui signifie qu’alors que je me tourne vers les cieux, à la place de l’étoile, je ne vois rien. Dans ce cas je désir voir l’étoile absente. Je suis dans le manque de l’étoile. Il y a donc ici deux situations : une première qui est celle du plein ou le contentement est contemporain de la contemplation. La seconde situation est celle du vide. Alors que je souhaite voir l’étoile, celle-ci n’est pas visible. Cette absence est ici, souffrance. Mais il y a un autre paramètre dont nous n’avons pas tenu compte : Je peux considérer un astre, le contempler, le regarder alors même qu’il est depuis longtemps mort. La vitesse de la lumière, pour que l’image de l’astre parvienne jusqu’à moi suppose un délai de plusieurs dizaines d’années. Ainsi je ne vois que la lumière réfléchi de l’astre et non l’astre lui-même. Ici la présence est une illusion. L’astre est déjà mort alors que je crois le voir. Ici la présence est donc absence ou possiblement absence. Dans le cas, le moment du Desiderare est le redoublement de cette absence avec la conscience de l’absence. Ce qui impliquerait que nous soyons en constamment dans le désir. On pourrait dire que l’absence fait partie de la définition même de l’homme : le désir est thétique de soi. C’est-à-dire qu’il est définitionnel au même titre que le langage est le propre de l’Homme. On voit que le désir n’est pas l’épiphénomène d’une situation qui serait celle d’un plein habituelle mais qu’au contraire, le désir s’insinue jusque dans la présence de l’objet et que finalement le désir n’est pas extérieur à nous mais intérieur. Il est peut-être la façon proprement humaine d’échapper ou d’oublier la présence de la morte. 

Introduction : 

A la question Faut-il désirer l’impossible ? Nous serions tentés d’abord de répondre que c’est l’impossible qui est l’aiguillon du désir. Vouloir le possible n’étant rien d’autre que vouloir ce que je peux avoir. Ainsi la volonté s’oriente vers l’impossible c’est-à-dire vers ce que l’on sait ne pas être tenable. Mais immédiatement nous serions tentés d’objecter que le possible d’aujourd’hui était bien l’impossible d’hier : aller sur la lune, sous les eaux, dans les airs n’est-ce pas le rêve d’Icare qui s’incarne dans l’avion supersonique. Autrement dit le génie humain se donne comme désir quelque chose qui ne l’est actuellement pas et ce faisant permet des avancés et une modification du possible lui-même. Les contes nous parlent de cette autre impossible qu’est celui de l’amour éternel. N’est-ce pas suffisant pour tenter de l’atteindre ? Ce que le désir vise alors c’est l’absolue qui peut être l’autre nom de l’impossible. Dépasser  nos contraintes physiques, dépasser les contraintes spatiales, dépasser les contraintes intellectuelles et parfois morales, n’est-ce pas la finalement le but de tout désir ? 

I)              L’impossible est le but de tout désir, il se présente d’abord comme une nécessité 

 

A)   La cristallisation de désir

Stendhal dans « De l’amour »  décrit le processus de cristallisation amoureuse. Il raconte une promenade près des mines de Szalsbourg. Il plante dans une saline un morceau de bois ordinaire et poursuit sa promenade. Trois semaines plus tard il repasse par le même endroit et voyant émerger le haut de son bâton, il le tire de la saline « un sceptre brillant de mille diamants. »  Cette analogie nous permet de comprendre que le désir vient parer un objet ordinaire de qualités extraordinaire. Je viens donc projeter sur un homme ou une femme tout ce que j’imagine comme étant ces qualités afin qu’il puisse répondre à ma demande d’idéale. Mais cette opération est complexe car en même temps que je fabrique moi-même l’objet de mon désir, je dois ignorer que ces qualités ne sont pas les siennes. Autrement dit je dois fabriquer un objet et oublier que je l’ai fabriqué. C’est le concept de subreption (Kant) qui vient faire comme si l’objet m’était imposé de l’extérieur. Comme si c’était une fatalité. Comme si il s’agissait d’un coup de foudre. 

 

B)   La sublimation 

Ainsi l’individu construit un objet imaginaire et oublie dans le même mouvement qu’il en est le créateur. L’objet possède donc les qualités projeté de son créateur. Ici nous retrouvons la cristallisation dont parlait Stendhal. Un objet ordinaire (commun) est sublime. C’est-à-dire qu’il est paré de toutes les qualités et toutes les vertus. Le sublime à cette définition : « Ce à coté de quoi tout le reste est petit. » dans La faculté de juger écrit par Kant. C qui signifie qu’est sublime ce qui est toujours plus grand. Il y a donc quelque chose de l’adoration dans le sublime qui confère à l’objet désirer un statut à part. « Un seul être vous manque et tout est dépeupler. »  (Lamartine) Ce qui signifie qu’il y a dans la relation un changement dans la conception du monde. Ce que l’on appelle une conversion du regard qui ne supprime pas le monde mais qui lui donne un unique visage. Et tous ceux qui comptaient pour vous n’existent quasiment plus. Il n’y a donc pas une suppression du monde mais remplacement du monde, ce qui nous permet de comprendre que dans la relation amoureuse le suicide soit une option possible. En effet la conversion du regard est liée à un mécanisme d’illusion qui fabrique en même temps un objet idéal et un monde qui ressemble à cet objet. Aussi si l’objet vient à manquer c’est le monde lui-même qui vacille. 

 

C)   L’imagination est maitresse du désir / L’impossible comme moteur d l’évolution 

L’imagination est donc à l’origine de la relation amoureuse. Le sujet se prend lui-même comme objet mais projette sur autrui ces propres déterminations. En un sens le désir ici est aveugle au sujet en face de lui pour ne plus y voir que l’objet de son fantasme. En ce sens le désir est d’abord une donnée psychologique. Cette donnée psychologique est erratique. Elle choisit un sujet et peut le décliner en des formes diverses. Ainsi si le sujet aime tel ou tel élément, par exemple, participé à une chasse aux sangliers il peut avec le temps passer du sanglier au lapin, puis avec l’âge s’intéresser aux livres sur la vénerie pour enfin dans son grand âge, devenir bibliophile. Ici nous avons assisté à un déplacement. L’individu qui aime la chasse va pourtant modifier sa pratique pour continuer à faire exister ici comme sujet ici le verbe chassé. Il y a ici ce que nous appellerons un déplacement du désir qui permet d’assouvir la tendance tout en modifiant son objet. Il y a donc une capacité adaptative de la tendance avec déplacement d’objet et en ajout le fait que tout est tendance, toute inclination vers un objet implique le désir avec des variations qui ne sont que du moins vers le plus. Ainsi la lionne esquisse son bon avant de fondre sur sa proie. Ribaut (psychologue du 19eme) que tout est tendance, qu’elle est mouvement avec cette précision, qu’elle suppose une intention et un objectif. Ici la tendance est un intervalle entre l’intention et l’objectif. 

 

II)             La nature du désir / Le possible 

 

A)   Le désir comme tension / la pulsion 

Le désir suppose donc une tension vers un objet mais toute tension est douloureuse. Elle implique une excitation qui ne peut se résoudre que par l’obtention de l’objet visé. En fait la pulsion entretient un rapport économique avec l’excitation, plus elle est différé plus elle s’intensifie. Si l’on prend comme modèle la relation sexuelle, son moment le plus haut correspond à la jouissance qui n’est rien d’autre que la suppression massive de l’excitation et donc du déplaisir qui l’accompagne. Ce qui est enregistré comme jouissance, c’est-à-dire comme satisfaction n’étant rien d’autre que la suppression d’une excitation douloureuse. C’est une chute massive de l’excitation. La pulsion a donc un rôle régulateur. Elle engage la poursuite de son action jusqu’à satisfaction. Et elle obtiendra satisfaction qu’elle que soit les circonstances. Autrement dit la pulsion se transforme si elle ne peut s’assouvir. 

 

B)   La double nature du désir 

Hésiode dans « Les travaux et les jours »  fait le récit des Dieux avec cette idée présente pour nous que pour les grecs se sont les poètes (Homère, Hésiode …) sont ceux qui raconte les Dieux. Les mythes fondateurs grecs mettent en scène trois puissances. Il y a Gaïa (terre), Kaos (désordre) et Eros (désir). Au début de toute chose il y a Gaïa qui est une partie matérielle entouré de néant. On ne peut rien advenir de Kaos car c’est le chaos, le désordre absolu. Eros, lui, est une puissance de révélation. Il ne peut exercer son pouvoir sur Kaos. Il va l’utiliser sur Gaïa et l’a poussé à faire advenir d’elle le multiple. Désormais Ouranos (ciel) est dans un acte de copulation permanant. Sans espace entre eux, Gaïa voit ses enfants naitre et vivre en son sein. Gaïa demande à l’un de ses enfants Chronos (temps) de la libérer. Pour cela elle force une harpé (serpe) avec laquelle Chronos va trancher le sexe d’Ouranos. Celui-ci est alors violement éjecté de Gaïa pour rejoindre la place qu’il occupe aujourd’hui. Le sexe tranché avant d’atterrir dans l’eau laisse tomber des gouttes de sangs sur Gaïa. Ses gouttes de sang donneront naissance à la puissance de la vengeance famille. On ne peut pas toucher aux membres de sa famille. Chronos est maudit. Le sexe tranché atterri dans l’eau, le sperme qu’il contient encore se mélange avec les eaux, l’écume. Donnant naissance à la déesse de l’amour Aphrodite qui plus tard aura une descendance avec la pitié, la misère. Cet enfant se nommera Eros. Il y a donc dans la mythologie grecque, deux Eros. L’Eros premier le fondamentale. L’Eros second. Le premier est une puissance de séparation et en même temps de révélation. A partir de l’un il crée le multiple. Il est force de multiplication comme puissance. Il est tellurique c’est-à-dire qu’il ; est une puissance de violence, de force, de contrainte. Eros second, fils d’Aphrodite est au contraire une puissance d’une union de retour vers l’un avec le multiple il crée de l’unité. Il est aussi cette amour courtois qui donne la passion amoureuse symboliser par Cupidon, de deux cœurs, faire un. Les grecs parviennent donc à maintenir en tension deux pôles opposés : La séparation et l’union, la division et l’addition. Ce que cela nous apprend c’est qu’il n’existe pas pour les grecs de désir sans violence, sans séparation d’avec une partie de soi-même, sans rupture. Et que dans le même moment le désir peut être aussi amour, volonté de fusion, réunion. C’est ce que l’Occident a oublié. Le christianisme rejetant violemment ou oubliant l’Eros premier au seul profit de l’Eros second. 

 

C)   Mythes des Androgynes 

Platon dans « Le banquet » raconte le mythe des Androgynes qui est un mythe de l’origine des hommes. Au début nous étions des sphères avec 4 bras, 4 jambes et 2 faces. Nous nous déplacions très rapidement avec nos 8 membres. Ces sphères prenant conscience de leurs forces ont défiés le pouvoir de Zeus. (Ces sphères sont Androgynes c’est-à-dire qu’elles peuvent être mâle-mâle, mâle-femelle, femelle-femelle) Zeus est en colère et décide de punir les Hommes. Avec sa foudre il les tranchent en deux. Les deux faces se séparent et tombe sanguinolente par terre. Mais ainsi tranchés, les hommes vont disparaitre, alors il charge Héphaïstos de réparer les hommes. Celui-ci se saisit de la peau de chaque côté de la couture et referme la blessure en cousant la peau. La trace en est le nombril. Et pour que les hommes ne songes plus à défié Zeus, il prend la tête et la tourne du côté de la cicatrice. Afin que les hommes n’oublient pas le châtiment infligé par Zeus et leur faute. Mais ces êtres divisés qui désormais rampent au sol n’ont qu’une idée en tête. Retrouver leur moitié perdue. Alors quand ils trouvent une moitié, ils s’agrippent mutuellement et ne se lâchent plus. Zeus est embêté. Il charge donc Héphaïstos d’une mission. Il lui demande de retourner aussi les organes de la génération (sexes). Désormais les deux moitiés, quand elles se saisissent, ont leurs organes sexuels qui rentrent en contact. La sexualité advint. La jouissance arrive. L’apaisement de la tension conduit les corps à se séparer avant qu’ils se retrouvent à nouveau pour toujours se séparer encore. La sexualité prônée par le Christianisme comme figure de l’union est enfaite une séparation des corps et une séparation des esprits. Elle n’est inventée que pour que la division advienne. 

 

III)           Le désir comme marque de l’humaine condition 

 

A)   Opposition de raison / passion

On oppose la raison aux passions. On peut immédiatement noter que la raison est pensée du côté de l’unité, qui donc n’est pas divisée face à une multitude de passions. Ce qui suppose immédiatement un statut dévalorisé des passions par rapport à la raison. L’étymologie nous renseigne immédiatement sur les raisons de cette dévalorisation : raison vient de ratio qui signifie penser, mesure qui conduit à poser que la raison est active. Elle est action. Tandis que les passions viennent de patior qui signifie subir, pâtir. Autrement dit, les passions sont du côté de la passivité. La raison est interne, elle engage la volonté tandis que la passion est externe, qu’elle est contrainte. Cette activité de la volonté conduit à définir des mesures c’est-à-dire la réflexion. Cette réflexion conduit à penser la raison du côté de l’esprit. Au contraire la passion st du côté de la démesure (Hubris). Elle est une propriété du corps. L’âme sera donc pensée, ce qui impliquera qu’elle possède la vertu. Tandis que les passions seront considérées des côtés des pêchers. Ce qui conduit à divisé le corps et l’âme. Ce qui d’un point de vu philosophique est entrepris et réalisé par Platon. Platon distingue trois états de l’Homme. Cette tripartition de l’âme distingue, le souffle comme puissance, le nombril et son bas ventre comme siège des désirs et enfin la pensée qui elle-même possède un nombril mais celui-ci céleste. Pour les grecs le souffle s’additionne soit à l’esprit, soit au bas ventre mais jamais l’un ou l’autre ne sera totalement supprimé. Platon dira «  il faut mettre la raison au gouvernail du monde. » Sous entendant ainsi que nous sommes balloté sur un vaisseau qui navigue dans la tempête des désirs et des passions et que seul la raison peut être notre boussole. On retrouvera cela dans « l’apologie » de Socrate ou Platon raconte la mort de Socrate. Socrate a été condamné à mort pour impiété et pour corruption de la jeunesse. On permet à Socrate d’échapper à la mort mais il refuse en disant « je préfère mourir sous de mauvaises lois que sans lois. » La mort est donnée par absorption d’un poison la cigüe. Socrate  absorbe le poison. Il faut savoir que Socrate est celui qui sait détacher de son vivant des passions. Il est mort au monde pour renaitre aux idées. Il qualifie le corps de bourbier le l’âme. Mais en même temps il goute aux plaisirs des corps et aux plaisirs des banquets sans jamais être atteint par l’Hubris, la démesure, ni l’alcool. Mais au moment ou Socrate boit la poison, il à un tressaillement. Celui-ci peut être du par l’amertume du poison ou par une incertitude au moment de la mort elle-même.

 

B)   Différence besoins / passions = « Malheur à qui n’a plus rien à désirer. » Rousseau 

Le Moyen Age, vient consacrer cette division de l’âme et du corps. On qualifie le Moyen Age comme le crépuscule des émotions. Cette formule signifie que le Moyen Age est ce moment où l’on passe d’une émotion à l’autre. De la violence à la bonté dans le même intervalle de temps. Crépuscule parce que c’est le moment flamboyant des passions et n même temps de leur automne. L’époque moderne vient penser autrement le rapport aux passions. C’est déjà l’amorce du romantisme et l’athéisme révolutionnaire vient briser le rapport à une raison qui serait commandé par Dieu lui-même. Rousseau est le penseur de la passion. D’un retour au corps qui est aussi retour à une nature qui est en train d’être perdue par l’industrialisation naissante. Il reprend ce que l’on nomme au 18 ième la carte du tambre (cf. Google). Cette carte montre que nous nous dirigeons entre des passions qui sont bénéfiques ou non. Tout dépend de l’intention qu’est la nôtre. Ici on voit naitre le début de l’âge de la responsabilité individuelle, de la volonté. Avec une réhabilitation massive des passions. Epicure écrivait déjà qu’il faut distinguer entre besoins et passions. Les besoins sont naturels tandis que les passions sont artificielles. A partir des besoins élémentaires : manger, boire, dormir, se reproduire. Les désirs viennent s’emparer de ces besoins pour construire avec eux une sophistication qui conduit à injecté du désir dans tous les pans de la société (La publicité : travail sur du désir. Pub de voiture s’accompagne d’éléments désirable en terme de statut sociale …) Rousseau reprend la formule de Platon en changeant son sens. Il indique qu’il faut mettre la vertu au gouvernail du monde. Mais la vertu pour Rousseau est une passion. Rousseau inscrit en effet que la raison ne peut jamais vaincre une passion. Car la raison est froide tandis que la passion est chaude. Ainsi une allumette fait fondre un glaçon. On ne peut éteindre un gigantesque incendie que par le souffle d’une explosion. Pour Rousseau seul une passion peut maitriser une autre passion. La raison à toujours déjà perdue. Plus encore la raison est un épiphénomène de la passion. 

 

C)   L’impossible est projection vers le future et construction d’un sens 

Le désir est toujours lié à une projection, au fait d’une tension. En ce sens la présence du désir est toujours une forme d’absence à l’évènement et au circonstance du présent. Le désir s’appuie sur la passé et se projette vers le future en oubliant la réalité du moment. On pourrait le comparer à un coureur qui s’élance dans une descente. Il court de plus en plus vite jusqu’à ce que ses jambes courent plus vite que lui. C’est le moment juste avant la chute, mais c’est aussi le moment grisant du dépassement de ses possibles. On trouve cette assimilation radicale à la passion dans « L’avare » de Molière. Celui-ci accumule l’Or sans s’en servir jamais. Il est mal habillé, mal nourri. Il n’est donc pas dans la jouissance cet or qu’il accumule. Il ne l’est pas car il est entièrement dans le désir. En effet il est non pas dans la jouissance mais dans une capacité de jouissance. Ce qu’il vise c’est une jouissance absolue qui ne peut être satisfaite par un objet particulier. Lorsqu’il s’aperçoit que sa cassette est dérobée il s’exclame « Au voleur, A l’assassin. » La passion vient finalement se confondre avec un autre être lui-même. Elle n’est pas distinguée de nous, elle est ce que nous sommes. Ce qui signifie que la réalité elle-même est le produit de notre propre conception du désir. 

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