La religion
La religion : « la religion porte-t-elle l’Homme a accepté ou refusé sa condition ? »
Introduction :
Tout d’abord, poser la question de la religion s’est méconnaître la pluralité des religions et au cœur même du monothéisme des divisions. Le judaïsme est une religion de l’élection qui suppose l’identification historique à un peuple. Le christianisme prétend à un homme universel qui renvoie à une religion elle-même universelle. L’islam pose la foi dans une communauté. Le protestantisme apparaitra à partir du XVIème siècle comme une religion où le succès individuel est la marque d’une élection divine. Tandis que ces religions adorent un Dieu, le bouddhisme n’engage pas la croyance vers une divinité. Les trois grands monothéistes pensent un paradis tandis que le bouddhisme pense qu’il n’y a rien de mieux au-delà que dans l’effectuation de cette existence selon des règle monacales. Le bouddhisme se subdivisant en bouddhisme japonais, chinois, tibétains. Du coté du polythéisme, nous avons l’hindouisme avec 32 Dieux principaux mais si nous comptabilisons la totalité des Dieux domestiques nous arrivons en Inde à 2 millions de dieux différents.
L’animisme (« anima » âme, animation) = doté un objet d’une puissance et d’une volonté. L’animisme se retrouve, par exemple, dans le vaudou qui engage des pratiques magiques. La magie étant le fait d’énoncer une parole jointe à une action qui aura la capacité de modifier le réel. La parole magique est incantatoire. Le langage par une combinaison spécifique permettrait d’atteindre un objectif. Ainsi le philtre d’amour est en même temps qu’une potion, une incantation. Il s’agit en fait de minimiser le poids de la matière, celle utilisée pour constituer la potion par une parole qui devient le socle réel de la puissance de la potion. Dans les campagnes, les reboutes possèderaient un pouvoir par l’apposition des mains avec le pouvoir de faire sortir le feu et le mal. Ils sont donc considérés comme sorciers et en même temps que nécessaire, craints. Ils sont mis à l’écart car redoutés. Ce sont souvent des vieilles femmes célibataires qui endossent ce rôle par défaut de tout autre.
Nous venons de voir qu’il existe une pluralité d’approche religieuse qui toutes sont différentes avec cependant, un élément en commun. Chaque religion monothéiste, polythéiste, animiste suppose l’adoption de rites. Le rites étant la construction de paroles ou d’actes qui viennent relier l’homme au divin. La ritualisation étant la forme que prend la dévotion des hommes par rapports aux Dieux, c’est ce que nous appellerons : le sacré. Le sacré supposant une séparation d’avec le profane. Le profane c’est l’ici-bas, le sacré l’au-delà. La religion instaure un rapport de supériorité de l’invisible sur le visible. Le terme même de « relegere » signifiant le lien de l’homme au sacré, impliquant une relation directe de l’homme avec le divin. La question du rapport de la religion à la condition humaine est biaisée (= corrompu) car le refus par la religion de l’acceptation d’une humaine condition. En effet, la religion est du coté d’une nature, d’une essence qui exclu l’existence. Pour la religion la vérité est ailleurs, c’est-à-dire qu’elle inverse rapport visible/invisible, matériel/immatériel en donnant à l’immatériel les propriétés du matériel donc en rendant le monde invisible plus réel que l’existence sensible.
I- La religion refuse la condition humaine au profit de son essence
A- La religion des idées ou l’inversion platonicienne
Platon oppose la philosophie aux sophistes. Les sophistes sont ceux qui « tendent à la foule un miroir ». Les sophistes sont donc ceux qui sont éloignés du vrai, ils nourrissent leur appétit de pouvoir par une allégeance aux Dieux de la Cité. Or, Platon met en place un cosmos des idées qui éloignent de la représentation du Panthéon Grec. Les Dieux y sont jaloux, colériques, fornicateurs. Platon propose au contraire un ciel des idées qui permet de trouver l’unité du concept. Ainsi le concept de lit comprend tous les lits possibles dont ceux déjà créés et ceux à venir. Il y a donc plus dans le concept que dans aucun lit réel : c’est, dira Nietzsche « la création des arrières mondes », c’est-à-dire le fait que Platon invente des mondes en leurs donnant une épaisseur plus grande que celui de la matière. La caverne, de Platon, met en scène cet éloignement. Cet éloignement de la matière sensible, de la réalité de présence de l’objet au profit d’un invisible qui devient le monde réel. Platon dira ainsi « il faut mourir au corps pour naître aux idées ». L’existence n’est que provisoire tandis que les idées sont éternels.
B- La religion s’oppose à la condition humaine, elle est la création fantastique d’une essence
Saint Paul dans l’Épitre aux éphésiens écrira : « esclaves obéissez à vos maîtres car toute autorité vient de Dieu ». Ce à quoi répondra Rousseau : « si toute autorité vient de Dieu, toutes maladies en vient aussi, est-ce une raison pour ne pas appeler le médecin ? ». En effet, le pouvoir religieux en posant un au-delà qui serait la véritable patrie comme Plotin le disait en pointant le doigt vers les cieux et en disant : « là-haut est ma patrie ». Alors l’ici-bas est déserté, c’est un lieu de souffrance provisoire à l’égal de celle du Christ sur la croix, moment de labeur et de peine, vallée de larmes où l’homme ne peut qu’adorer le Dieu en lui laissant l’entière détermination de son destin : c’est ce qu’on appelle la providence divine. Cette providence, on la trouve dans l’affirmation de Leibnitz : « Dieu sait de tout temps qu’existera un certain Jules César, destructeur de la République romaine ». Dieu est donc omniscient et omnipotent (= partout à la fois) : « le passé, comme le futur sont présent à ses yeux ». Dieu est donc le géométral (= voir tout à la fois) du temps, il ne peut en effet être soumis sans en dépendre et dans ce cas se serait le temps lui-même qui incarnerait la divinité. La question du commencement est donc une question proprement humaine qui soulève des questions elles-mêmes sans réponse. Dieu créé le monde (dans la Bible) en 7 jours, 6 jours de création et une journée de repos. On voit ici l’anthropomorphisme de la condition humaine. La projection d’un ordre social et d’une physiologie du corps vers une essence ou un Être qui en même qui n’est pas soumis à autre chose que sa volonté ne peut non plus posséder des sens et des émotions. D’où ce fatum posé par la providence que l’on peut retrouver de façon ironique c’est Chéri-bibi qui se promenant sur les berges de Paris, qui rencontrant une personne lui enfonce un couteau dans le ventre lui dit « fatalitas ». En effet, l’individu se promène, il a un ventre, lui-même a un couteau et celui-ci s’enfonce dans le ventre. C’est la même absurdité qui fera qu’après le tremblement terre de Lisbonne, il sera justifié par une volonté divine qui a dû s’abattre sur une ville pêcheresse. Sade dira alors « dans ce cas si je vois une personne se noyer et que je peux la sauver, je dois m’en garder car si telle est la volonté de Dieu peut-être qu’en le sauvant cette personne en tuera dix autres ». La providence divine empêche donc l’action au moment même où l’essor des techniques nous révèle « comme maître et possesseur de la nature » (Descartes). Bergson dans Les deux sources de la morale et de la religion, distincte entre deux types de religions : une religion statique et une religion ouverte. La religion statique est liée à un territoire (qu’il soit physique ou mental), il suppose une délimitation des frontières, un cadre, des murs. Ceux-là peuvent être réels ou mentaux, c’est donc une religion étroite, bornée qui fonctionnent sur le rejet de la différence et le sentiment de sa supériorité. Au contraire la religion ouverte est dynamique, elle reprend l’étymologie de « religare » comme lien entre les croyants. C’est au contraire une religion de peau entre les cultures et les peuples. Son objet serait l’humanité, c’est-à-dire l’élargissement des frontières. Bergson fait une critique de la religion statique comme pansement, elle occupe d’abord un espace et elle rassure ces occupants par la promesse d’un destin spécifique. Cette dernière conduit inévitablement à la confrontation et à la guerre. Bergson envisage une autre religion qui serait capable de dépasser la condition humaine par le positionnement d’une raison sensible qui nous ferrait accéder à une universalité de l’émotion que l’on peut désigner par le concept de pitié.
C- La transformation du réel
Finalement ce que Bergson promeut, c’est une capacité émotive universelle qui me ferait adhérer à la souffrance possible d’autrui. D’un côté, une religion statique qui ne serait qu’un pansement provisoire appliqué sur des plaies, non pour les soigner, mais pour les cacher. Un pansement de l’âme mais non stérile. De l’autre, une religion ouverte qui aurait finalement la capacité à absorber, à transmuter les religions statiques vers un devenir dynamique. En fait, ce modèle est celui du christianisme et dans le christianisme du catholicisme. Il en tire l’exemple du criminel qui va se dénoncer à la police. Celui-ci veut qu’on le reconnaisse et qu’on lui parle comme à celui qu’il est devenu, c’est-à-dire que son acte l’a modifié et que pour réintégrer la communauté des hommes. Il veut par la confession pouvoir, non pas expier son crime, mais en être reconnu comme l’auteur. Cette position intéressante, spéculativement, rencontre pourtant des limites. En effet, le spectacle du monde au XXème siècle est en même temps que celui du développement des civilisations, le moment des génocides crimino-guerre et plus loin d’une criminalité ordinaire qui œuvre souvent dans l’impunité. Ceux qui se dénoncent sont rares, ce qui n’invalide pas la proposition de Bergson mais la rend dans les faits plus incertaine. De même la religion ouverte qu’il prône finalement se dissout ou s’absorbe dans une société qui fait œuvre de paix. Autrement dit, elle n’a pas besoin nécessairement de références à Dieu. La société civile est cette tentative pour soustraire la violence de l’espace public d’abord, puis des espaces privés. La religion dynamique peut donc se laïciser au point de disparaître comme référence religieuse.
II- La critique de la religion : la religion nous empêche de vivre notre condition
A- Feuerbach ou la critique de la religion
Feuerbach dans l’Essence du christianisme, s’attaque aux mécanismes de la religion. D’abord, les hommes en s’extirpant de la nature étaient en même temps que soumis aux forces naturelles en capacité d’en dompter certaines. Aussi, s’est-il mis à admirer ses propres qualités, aussi a-t-il objectalisé ses qualités au point d’en faire un absolu. Il a regardé le courage, la pitié, l’amour, la force, la connaissance comme des propriétés non plus relatives mais absolues. Alors il s’est mis à les regarder comme n’étant pas siennes : là commence l’adoration. L’homme s’est mis devant un miroir puis il s’est mis à adorer l’image de lui-même au point de se détacher d’elle pour la nommer Dieu. Ce sont ces propres qualités qui sont substantifiées en la personne de Dieu. Il s’agit donc au XIXème siècle de réinvestir nos propres attributs. Pour lui, nous connaissons déjà l’Enfer, c’est celui de nos conditions réelles d’existences. Nous devons sortir de l’illusion de la religion comme illusion sur notre condition : « l’homme doit devenir un Dieu pour l’homme », ce qui suppose que nous quittions une adoration extérieure d’un Dieu fabriqué vers l’adoration de notre condition humaine. Plus encore dit Feuerbach, en plaçant ces qualités en dehors de nous il nous empêche de pouvoir les vivre. L’absolu bonté du Christ fait que nous ne serons jamais assez bon. La religion produit des faux soleils, des faux mondes en nous faisant douter de la réalité de notre existence. Lorsque nous étions soumis à la crainte des éléments par superstition, nous avons commencé à honorer les forces de la nature. Il s’agissait de conjurer l’incertitude, finalement de mettre à distance la peur de la mort omniprésente. Les rites funéraires sont ainsi la première tentative pour penser un continuum au-delà de l’existence humaine, une permanence, une éternité qui irait au-delà de la corruption du corps. A partir de là, Dieu est pensable. Il apporte une éternité qui nous faisait défaut, il se construit entièrement sur la peur et l’illusion. Pour Feuerbach, cette éternité il ne faut pas l’abandonner mais la déplacer vers l’espèce qui nous garantie une forme d’éternité à travers la jonction des générations entre elles
B- Marx : « il faut en finir avec la foi »
« La religion est l’opium du peuple, le soupir d’une créature opprimée ». Marx pose que la religion nous fait penser que l’Enfer peut être en dehors de l’existence que nous menons. Or, l’Enfer se trouve déjà dans nos conditions réelles d’existences. Nous faire penser que l’Enfer n’est pas sur Terre mais après le jugement de Dieu, c’est nous détourner de la réalité de nos conditions. Il faut nous détourner d’une illusion sur notre situation afin de pouvoir agir dans notre existence. La modification des conditions de travail est la condition pour modifier la superstructure, c’est-à-dire l’Etat et la religion. Nous sommes dans la situation d’enfants apeurés et hébétés. La condition pour devenir adulte étant, comme Nietzsche l’affirmera, la mort de Dieu. La critique de la religion s’étend jusqu’à Feuerbach car celui-ci, finalement, maintient ce qu’il défait en transférant la foi religieuse du côté de l’homme. En inscrivant que l’homme doit devenir un Dieu pour l’homme, il n’en finit pas avec l’idée de Dieu. Pour Marx, l’homme est un homme concret, c’est-à-dire qu’il fuit les arrières-mondes, les refuses tandis que l’homme religieux est « recroquevillé » dans le monde. Il faut inverser la proposition d’une situation qui a besoin de l’illusion au profit d’un monde concret qui est, pour Marx, la seule réalité.
C- Freud ou la religion comme enfance de l’humanité
Marx pense que les rapports de classe fabriquent finalement à la fois l’Etat et la religion. Il pense aussi que la suppression de ces rapports de classe, qui révolutionneraient le mode de production, engageraient une refonde profonde de la superstructure, c’est-à-dire de l’idéologie et donc de la conception et de la représentation du monde. Il œuvre pour créer un homme neuf. Marx fait donc une projection non psychologique où les conditions matérielles d’existence seraient les conditions psychologiques d’existence. Or, l’homme n’est pas ce qu’il fait mais ce qu’il injecte dans le fer. Freud tente de produire une histoire des hommes qui se structure autour de la famille. La famille étant pour Freud le lieu initial de la névrose. Il produit ainsi une histoire biologique de la construction psychique. D’abord, le clan qui est la reproduction du schéma social des grands mammifères comme chez les grands singes le mâle alpha a l’exclusivité de la reproduction avec les femelles. Pour des raisons de répartitions des tâches, les hommes partent à la chasse tandis que les femmes cueillent et s’occupent du foyer. Cette organisation est d’abord poreuse mais très vite la détermination par la force devient la détermination pour le genre : les hommes chassent, les femmes cueillent. Dans le même temps, le chef de clan à le monopole de la sexualité dans le groupe. Celui-ci prend donc la place du père tout en fabriquant un sentiment de concurrence chez ses fils. Ceux-ci se ligue pour tuer le père afin d’accéder. Mais l’effet de ce meurtre va à l’encontre de son intention, c’est-à-dire qu’il provoque un sentiment de culpabilité si forte chez les fils qu’il sanctuarise le père sous la forme d’un totem. Il devient donc sacré et par la même les femmes le deviennent aussi. Désormais les hommes devront aller chercher la femme en dehors du clan : c’est la naissance de l’exogamie et finalement le cadre du rapprochement des clans vers ce qu’on nommera tribu. Pour Freud le père est ici la première figure de Dieu qui apparaît immédiatement comme figure castratrice dans l’invention d’une loi qui a avoir avec des considérations psychologiques de culpabilité et de remords. Finalement le complexe d’Œdipe n’est rien d’autre que la volonté cette fois symbolique du meurtre du père par le fils qui veut posséder la mère. En effet, l’enfant a enregistré de la mort se comprenait sous la forme de l’absence, du voyage, il va donc souhaiter le départ de son père pour partager le lit avec sa mère. L’enfant saisit très vite que sa demande est en lien avec la volonté que son père disparaisse or l’enfant aime son père, le conflit pulsionnel qui e résulte conduit l’enfant à la période latence qui est l’oubli de la pulsion sexuelle jusqu’à la préadolescence. Cette période de latence est une période de refoulement qui précède la déclaration des pathologies psychiques. Pour Freud donc la croyance en Dieu revient à cet état primitif de l’humanité où le père dans son pouvoir o=absolu devient une figure sacrée. La peur occasionnée par sa mort est directement liée au fait de se retrouver désormais livré aux forces obscures de la nature sans protection. Alors pour conjurer le sort les hommes inventent les Dieux, c’est-à-dire une protection capable de s’étendre jusque dans la mort. Les parents sont pour l’enfant la base, les fondations de son existence. Petit il les pense invincible, tout puissant et lentement cette image s’effrite : les parents sont fragiles, dépressifs… Alors sans besoin de protection se tourne vers un Dieu, le père capable d’une protection non plus relative mais absolue. La croyance en Dieu est l’enfance de l’humanité, une adolescence en crise contre l’injustice de la mort. Pour devenir libre l’homme doit s’affranchir de la religion. L’autonomie de la pensée débute avec l’atéïsme. La démonstration de Freud s’inscrit dans la même démarche que celle de dévoilement de l’inconscient, ce qui signifie que la religion finalement fait partie du mécanisme inconscient dans un registre qui serait ici celui de l’hystérie. Bien-sûr nous devons remettre en contexte la position freudienne qui se structure autour du noyau familial, de la bourgeoisie à la fin du XIXème début XXème.
Conclusion :
Les positions de Marx et Freud ont irrigué la doctrine existentialiste de la seconde moitié du XXème siècle au point de produire ce que d’aucun appelle le désenchantement du monde. Or, cette position c’est incarné aussi dans des régimes politiques qui ont tentés de suppression le religieux en interdisant les cultes. L’effondrement de ces systèmes conduit au constat que le religieux n’avait pas disparu de ces territoires mais, comme la braise, il couvait. Le XXIème siècle voit un retour massif du religieux jusqu’à des formes fondamentalistes et sectaires. Le débat sur la laïcité c’est complexifié et a vu naître aussi l’apparition d’une laïcité de combat. Aujourd’hui le débat sur le religieux est devenu inséparable d’un débat public sur la capacité à vivre ensemble en étant guidé par des idéologies différentes. Nous avons vu réapparaître le spectre des guerres de religion même si la position de l’Etat demeure en France celui d’une neutralité religieuse. La religion statique de Bergson semble toujours actuelle au détriment d’une religion de l’humanité qu’il souhaitait de ses vœux et qui ne trouve toujours pas de lieu d’accomplissement en dehors finalement de ceux qui interrogent le fondement de la religion. Dostoïevski dans Les frères Karamazov met en scène le grand inquisiteur qui marche sur la place de Tolède. Tandis qu’à l’autre bout de la place, on nomme un haillon avance, accomplissant des miracles. Le grand inquisiteur le fait saisir par ses soldats et le fais jeter au cachot. Le soir venu, le grand inquisiteur lui rend visite et en le regardant il lui dit : « pourquoi es-tu revenu ? ». Le Christ ne répond pas, il lui dit alors : « nous avions presque réussi à accomplir ton œuvre et te revoilà. Ton message était celui de la liberté, depuis le désordre règne ». Alors le Christ s’avance et l’embrasse sur la bouche…