Objectif : permettre l'accès à des cours et méthodes de travail en philosophie / Thierry Novarese
Philosophie
Mise à disposition d'un matériel permettant de travailler les cours de philosophie.
lundi 24 juin 2013
Oral de baccalauréat
Consignes rapides :
Venir avec la liste des ouvrages traités pendant l'année, cette liste est signée par l'établissement et l'enseignant.
Il faut profiter du temps entre l'écrit et la publication des résultats pour réviser les matières présentent à l'oral de rattrapage. En ce qui concerne la philosophie relire les ouvrages et les cours sur les textes - il faut travailler en extension : partir d'un extrait puis étendre au chapitre puis aux autres chapitres enfin à l'oeuvre (donc à la doctrine de l'auteur) / il faut travailler donc la pensée de l'auteur avec une extension à ses autres ouvrages et donc aussi avec ses contemporains. Par exemple pour Rousseau il faut connaître son inimitié pour Hobbes, les jurisconsultes, Sade...
Il ne faut pas oublier que l'oral de rattrapage suppose un calcul des points manquants et donc qu'il faut ajuster son choix à ses moyennes de baccalauréat.
Vous avez 20 mn de préparation puis 20 mn de passage devant l'examinateur - ces 20 mn se divisent en 10 mn de présentation de l'extrait que l'examinateur vous donnera en préparation puis 10 mn d'interrogation sur l'oeuvre. Plus vous parlez et moins l'examinateur n'a l'occasion de poser des questions... qui sont parfois embarrassantes pour le candidat.
L'esprit de l'oral est la bienveillance, le dossier scolaire de l'élève est lu et la décision finale en tiendra pour une part aussi compte.
mardi 28 mai 2013
Voici un lien internet qui propose des cours et de la méthodologie par vidéos. Gratuit et bien fait. Il faut cependant posséder un compte google pour pouvoir y accéder, facile et encore gratuit.
http://bacdephilo2013.appspot.com/preview
voici la page d'accès reproduite ci-dessous :
METHODOLOGIE: LA DISSERTATION
(2 mai)
METHODOLOGIE: LE COMMENTAIRE
(2 mai)
Leçon 1: LA CONSCIENCE
(27 mai)
Leçon 2: AUTRUI
(28 mai)
Leçon 3: LE DESIR
(29 mai)
Leçon 4: LA CULTURE
(30 mai)
Leçon 5: LE LANGAGE
(31 mai)
Leçon 6: L'ART
(1 juin)
Leçon 7: LE TRAVAIL
(3 juin)
Leçon 8: L'HISTOIRE
(4 juin)
Leçon 9: LA LIBERTE
(5 juin)
Leçon 10: LA MORALE
(6 juin)
Leçon 11: LA SOCIETE
(7 juin)
Leçon 12: LA JUSTICE
(8 juin)
Leçon 13: L'ETAT
(10 juin)
Leçon 14: LA VERITE
(11 juin)
Leçon 15: LA DEMONSTRATION
(12 juin)
Leçon 16: LA MATIERE
(13 juin)
Leçon 17: L'INTERPRETATION
(14 juin)
Leçon 18: LA RELIGION
(15 juin)
http://bacdephilo2013.appspot.com/preview
voici la page d'accès reproduite ci-dessous :
MOOC Philo: révisions du bac 2013
lundi 27 mai 2013
L'histoire
L’histoire
Introduction:
La grande modification de la
conception de l’histoire réside dans le passage comme histoire des événements
des histoires des génocides et des crimes de guerre. Le XXème siècle voit une
transformation des conflits, auparavant l’affrontement guerrier correspondait
au choc d’une armée à une autre. Les conflits contemporains visent les
populations civiles et ont pour objectif dans certains cas leur destruction et
va s’accompagner paradoxalement d’une législation internationale. L’histoire a
donc modifiée sa perception de l’événement lui-même ici nous voyons le passage
de l’historia c’est-à-dire de l’histoire comme enregistrement systématique des
faits, l’histoire comme archive à une nouvelle conception celle de
l’interprétation traditionnellement nommée par le terme allemand «
geschichte ». Ainsi l’histoire modifie la compréhension du rugissement du
fait historique avant on pensait qu’une période historique était balayé par une
autre sans liens ni raisons. L’histoire ayant pour fonction l’enregistrement de
ces bouleversements. Le XIXème siècle principalement Hegel va saisir que les
apparentes ruptures sont des continuités, il y a saisie de l’histoire comme
fait globale qui suppose une interprétation. C’est ce mouvement que nous allons
étudier.
I-Le sens de l’histoire
a-L’histoire vernaculaire (par héritage)
Il y a d’abord une géographie vernaculaire qui fait que nous nous
orientons au regard de la culture qu’est la notre. Le langage est ici
prépondérant dans la construction d’une géographie mentale qui permet par
culture l’orientation. L’histoire a une fonction similaire, elle jalonne notre
existence de faits historiques et de personnages historiques. Nous commémorons
dans nos rues notre histoire proche Jean Villard, De Gaulle, Jean Jaurès, … Nous
passons de la station Cambronne à la station Champ Élysée. Le métro parisien
est la carte de l’histoire présente au sens où toute histoire sert le présent.
Il n’y a pas d’histoire passées sinon oubliées il y a une utilisation
symbolique de l’histoire qui fait que nous la répétons sans cesse afin de
valider notre représentation idéologique,
c’est le cas de la Révolution Française qui nous ferait basculer de la
féodalité à la république. Nous la commémorons sans cesse pour qu’elle devienne
une de nos valeurs. Les premiers monuments aux morts qui commémorent la
première guerre mondiale viennent ancrer dans chaque village, bourg la présence
de l’histoire, le nom de ceux qui ont sacrifié leur vie. Il y a là une
construction la première du genre qui est celle d’une existence où les ombres
du passées sont sur la place publique avec les vivants. Il s’agit de montrer
l’importance de l’histoire mais aussi de se souvenir en permanence de nos
inimitiés avec l’Allemagne. Certains font remonter au traité de Versailles la
seconde guerre mondiale, d’autres pensent que c’est la modification du rôle de
l’histoire qui précipite les peuples dans la guerre. Il s’agit de faire passer
« dans le lait des nourrices » (rf : le banquet) la haine de
l’Allemagne. L’histoire est ici une production non pas du passé mais du présent
qui vise le futur, en même temps il faut quitter la vision d’une histoire
événementielle. Ce ne sont plus les faits qui importent mais les périodes, les
séquences qui engagent une réflexion sur le temps, l’histoire comme pont entre
le passé et le futur (rf : Bergson).
B-L’histoire comme choix
Les événements ont lieu mais le choix de leur importance dépend de leur
volonté. Aujourd’hui pour construire un journal télévisé 150 dépêches tombent
sur des téléscripteurs mais une dizaine sera retenue à partir de deux critères
la proximité culturelle et la loi du mort-kilomètre. Si un tremblement de terre
a lieu à Los Angeles il fait la couverture du journal en France s’il y a eu un
en Indonésie en dessous de 5000 morts on l’évoque juste aux dépêches
internationales. La loi du mort-kilomètre en journalisme suppose plus un mort
est près de nous plus il nous concerne, l’éloignement géographique suppose un
seuil quantitatif en deçà duquel nous ne sommes pas intéressés. D’où
l’implantation actuelle dans les journaux télévisés d’une page locale où nous
sommes dans l’immersion d’une boulangerie « Triffeuilli les
Amioches ». La sélection de l’événement est donc conditionnée par des
facteurs de réceptions de celui-ci, nous sommes là dans l’actualité mais il
n’en va pas autrement dans l’histoire. L’historien fait d’abord un choix,
travailler sur la Révolution Française en choisissant l’angle de
Marie-Antoinette ou de Robespierre suppose une différence de focale ou même
idéologique. Il y a dans le choix de l’événement historique une part subjective
qui engage une part de recherche. Alors comment aboutir à l’idée de preuves
dans l’histoire ?
C-La notion de preuve en histoire
En fait, un seul événement ne permet pas d’avoir une certitude
scientifique sur la réalité de ce fait. Par exemple, la Shoah est prouvée par
une multiplicité de faits, de témoignages et de sources. L’existence des camps
d’extermination est prouvée par les registres tenus par les SS et par la
numérotation des déportés, le livre d’entrée ne comportant pas de sortie. De
même l’analyse de la cartographie européenne des trains permet de visualiser
les trajets jusqu’aux camps d’exterminations avec le nombre de personnes ayant
voyagées sans retour. Les archives de la gestapo, de la SS, de la wehrmacht
permettent d’authentifier la démarche de la solution finale, on peut y
adjoindre les documents des industriels allemands Siemens, Mercedes, … qui ont
établis les plans des camps d’exterminations, les maquettes et les chambres à
gaz. Il y a un entrecroisement des sources qui valident toutes la même
interprétation, la preuve est donc fournie par une enquête historique qui ne se
contente pas d’un fait isolé. Cette enquête doit être systématiquement fait
afin de valider ou non une vérité. Un général de Napoléon, Marbleau consigne
dans son journal un fait de guerre, il aurait traversé les lignes ennemies.
Traverser le Tanube pour faire des prisonniers et les ramener. Longtemps ce
fait a été consigné comme historique, l’histoire comparée va interroger et
croiser les événements pour valider ou invalider ce fait. D’abord on se sert
des plans des campagnes de l’armée autrichienne et on se rend compte que
l’emplacement des camps militaires ne correspond pas à la possibilité d’une
attaque de ceci dans la nuit du 4 mai 1806. De plus, l’analyse des crues du
Danube permet de savoir la date dite qu’il est impossible de le traverser.
Marbleau demande à Napoléon une demande de promotion sans mentionner ce fait
d’arme. Ces trois éléments permettent d’invalider cet événement d’avoir eu
lieu. On peut travailler sur les formes de l’historiographie.
D-L’historiographie
La première forme d’histoire est l’histoire originale, celle-ci est
narrée par celui qui la fonde c’est la guerre des Gaulles racontée par Jules
César. Il envahit la Gaulle et raconte ses conquêtes or c’est une histoire
subjective et animée par une culture et une attention. On croise dans la forêt
des hordes de gueux et un peu plus loin sur un talus un cheval blanc avec une
corne entre les deux oreilles. On le voit le récit historique se brouille d’un
récit mythologique, il est extrêmement difficile de produire de l’histoire à
partir de tels documents. D’où le passage au second type d’histoire, l’histoire
objective. Il s’agit d’une histoire qui consigne les faits sans tenir compte
des émotions. Or on se rappelle de Lamartine qui décide de s’isoler dans sa
maison au grenier pour écrire l’histoire de son temps, pour écrire l’histoire
objective de la Révolution Française. Or il écrit une histoire romantique de la
Révolution Française, on ne peut se soustraire à son temps, l’histoire
objective soit assèche les émotions= Marignan 1515 mais où sont les corps
mutilés, l’odeur du sang, les râles des agonisants, … C’est la chair même de
l’histoire qui a disparue, l’histoire objective n’est plus « qu’un vagabondage parmi
les tombes » Hegel. L’histoire objective est impossible car elle
supposerait le géométrale de l’événement, les conditions exactes de son
déroulement, la météo, … Aussi le troisième sens de l’historiographie est la
philosophie de l’histoire qui propose une interprétation des événements qui
accepte le fait que l’événement est construit et sert à savoir le présent. La
philosophie de l’histoire s’écarte de l’histoire archiviste pour déterminer des
tendances. Hegel pose que ce type d’histoire est celui de l’époque contemporaine.
Il y a une saisie de l’événement qui doit servir à la construction du présent.
Ici l’historien utilise le passé pour découvrir des tendances, Hegel situe
l’historiographie dans un mouvement dialectique. Pour Hegel il y a la mise en
avant dans l’histoire de principe de l’esprit, l’historiographie est le cadre
de la réalisation de l’esprit c’est-à-dire l’histoire est le terrain de la
venue à l’homme, de la conscience de sa propre existence et de la saisie du
monde extérieur comme prolongement de celle-ci. C’est la raison qui gouverne le
monde, d’abord à travers les passions des hommes. Il y a d’abord l’agitation
des passions, puis leur recouvrement par une raison dominatrice et enfin
l’époque industrielle qui vient combler le désir avec l’avènement d’une société
rationnelle. Chaque changement pour Hegel constitue un progrès, l’histoire est
le lieu de la réalisation de l’esprit. Ici nous sommes dans une histoire
cumulative où la notion de progrès est active, elle est saisie par le mode de
la technique avec un enrichissement continu. Les périodes de crises n’étant
rien d’autres que la configuration d’un autre moment. Ainsi la guerre elle-même
devient une source de progrès et doit être analysée à partir de cette avancée de
l’esprit. Napoléon Ier après la bataille Iéna regardant les cadavres sur le
champ de bataille, dira « une
seule nuit de Paris réparera cela ». Ainsi l’histoire devient le lieu
d’exercice du pouvoir où peut se rencontrer un sens de l’histoire.
Cours d'un élève.
dimanche 26 mai 2013
Théorie et expérience : N'apprend t'on jamais que par expériences ?
Théories et expériences
Problématique : N’apprend-t-on jamais que par
expériences ?
Introduction : A la question, le sens commun
répondrait que c’est l’expérience qui permet de comprendre ce que nous vivons
ainsi le petit enfant appréhende intuitivement et émotionnellement le monde
sans une histoire ou conscience qui viendrait unifier ses perceptions et on
insiste lentement en lui à l’éveil d’une expérience qu’on peut assimiler à une
forme de raison et de responsabilité. Mais bien sur cette évolution a lieu que
parce que d’autres hommes l’entourent et le guident. Il y a donc une influence
de la société et de ses membres de l’expérience sur l’enfant, ici les
différences culturelles modifient les statuts de l’expérience. En Afrique
subsaharienne, lorsqu’un vieillard meurt c’est une bibliothèque qui disparait
posant ainsi le statut de l’âge et de l’expérience. Nos vieillards en occident
sont relégués de la vie sociale et de la société dans les maisons de retraites.
Mais si l’expérience a un sens dans nos existences individuelles la question
posée renvoie à un horizon plus large, cela signifierait que c’est une autre
expérience qui guide notre expérience. Qu’en est-il alors de la théorie ?
I-L’horizon conceptuelle
a-La naissance de la philosophie comme l’origine de la
séparation de l’âme et de l’esprit, de la théorie et de l’expérience
Au 3ème
siècle avant J-C, Platon met en place par écrit l’enseignement de Socrate
dispensé uniquement à l’oral. C’est là l’origine de la philosophie. Son
contexte historique est celui des guerres du Péloponnèse. Le déchirement des
cités a produit des systèmes politiques qui s’écartent de la définition de la
démocratie tel Solon la décrit au 7ème siècle avant J-C. L’allégorie
de la caverne telle que Platon l’a décrit dans la République (livre 7
p.60). Dans cette allégorie Platon met en scène l’existence humaine sous la
forme de prisonniers attachés à des poteaux et prenant des ombres pour la
réalité. La philosophie étant précisément l’instrument de libération il décille
les hommes de façon à atteindre la vérité. Il y a donc à travers l’allégorie
l’opposition physique du haut et du bas mais aussi l’opposition métaphysique de
la vérité et de l’illusion pensée aussi comme une erreur. Chez Platon il
ya une priorité de l’invisible au visible, l’invisible est la cause du visible.
C’est donc vers lui qu’il faut retourner. Pour Platon, il y a un ordre de
cosmos qui est celui des idées et pour construire la cité des hommes il faut
être rivé sur les étoiles. Il faut donc pour Platon mourir au corps pour naître
aux idées, il faut se débarrasser des fonctions appétitives et naturelles. Le corps est le bourbier, son sépulcre,
l’apologie de Socrate montre à travers la mort de Socrate de Platon. En même
temps que séparé l’âme et le corps sont liés. Socrate est condamné à mort pour empiéter
accusé de corrompre la jeunesse. En effet, il dénonce les faux dieux au profit
d’une religion du cosmos (Plotin) dans les ennéades en tendant le doigt vers
les cieux dira : « La haut est ma
patrie ». On lui propose de s’enfuir, il refuse car mourir sous une
mauvaise loi vaut mieux que mourir sans loi, il boit donc l’acigut. Autour de
lui Criton et Phédon se lamentent Socrate leur dit d’arrêter de pleurer, la
mort n’est rien pour lui. Pourtant au dernier moment un tressaillement agite
Socrate, c’est dû à l’amertume du poison ou de quitter la mort sans savoir si
la mort est habitée.
b-La méthode expérimentale
En fait, la position Platonicienne va
irriguer toute la construction de l’occident y compris la conception de la
connaissance scientifique. D’où provient la connaissance ? Pour Platon la
connaissance vient de l’idée. L’objet physique n’étant qu’un mode, une chute de
l’idée, une incantation particulière d’un tout donc une déperdition que fait la
matière ne permet pas par elle-même l’accès à la vérité. « La vérité est
ailleurs » donc comprendre la source de la connaissance
scientifique. On parle de deux façons protagonistes de connaître :
l’induction et la déduction. L’induction est le passage du particulier au
général et la déduction c’est l’inverse. C’est l’opposition de l’idéalisme au
matérialisme, l’idéalisme étant le fait que l’idée est première à la matière et
le matérialisme étant le fait que la matière est première à l’idée. Il y aura
une tentative de conciliation de ces deux idées à travers une méthode expérimentale de Claude BERNARD.
La méthode expérimentale pose qu'il existe un fait crucial porteur d'informations théoriques qu'il faut savoir décrypter. Cette observation permet d'émettre une hypothèse puis de la confronter à nouveau à l'expérience. Ce jeu de d'aller - retour permettant d'obtenir une vérification expérimentale qui construit la loi scientifique.
Loi scientifique=théorie+fait
Ici la méthode de C. Bernard semble
poser une priorité expérimentale, autrement le fait serait à lui seul
révélateur d’une théorie générale, en un sens ici il faudrait savoir lire (lire dans livre de la
nature) l’expérience qui est entièrement informé théoriquement mais
cette information ne dépend pas l’objet que de l’observateur. C’est C. Bernard
qui fait parler l’objet de son information, il faut toute la connaissance du
biologiste pour déterminer que la situation du lapin est anormale et que
simultanément qu’il se retrouve dans un état organique autre que celle de son
espèce. En fait derrière cette apparente induction se dissimule une déduction
qui est le fait du scientifique, ce n’est pas l’objet qui parle mais le
scientifique qui le fait parler, ici toute la qualité du scientifique qui le
fait parler : C. Bernard a prouvé que la grande distinction entre animaux
et végétaux est infondée. Cette distinction est basée sur la production de
sucre entièrement du côté des végétaux. Le foie serait un organe du stockage du
sucre, une expérience le prouvait. Or C. Bernard prouve que le foie produit du
sucre, la différence entre animaux et végétaux est annulée, encore une fois on
peut penser qu’il s’agit d’un fait inductif lié à une observation mais pourtant
c’est tout le génie qui est à l’œuvre mais on fait parler la nature. Bachelard
dira « le laboratoire crie plus fort que la nature ».
c-La phénoménotechnique
Bachelard veut dire ainsi que ce
n’est pas la nature qui dicte ses lois mais la pensée qui injecte dans la
nature ses propres déterminations. Le laboratoire impose dans ses lois, nous
sommes du côté d’une déduction radicale, on peut prendre l’exemple de la loi de
la chute des corps : en automne, lorsque la feuille se détache de l’arbre
elle s’envole et semble jamais vouloir atterrir. Est-ce donc un démenti de la
loi de la chute des corps. En fait, la loi de la chute des corps ne peut être
mise à jour du tube à vide de Newton capable de produire un vide d’air. En
effet, pour la feuille il faut supprimer sa forme étale, la résistance de
l’air, le vent. C’est donc dans le tube à vide un objet idéal tombant dans un
environnement idéal. Pour Bachelard, la loi est indépendante de l’expérience
elle est directement un produit de la pensée, ce n’est pas seulement dans les
faits. C’est plutôt qu’elle ne s’applique jamais. La loi est une somme
théorique qui rassemble tous les éléments de l’expérience, si elle ne
s’implique à aucun cas particulier c’est justement qu’elle doit s’appliquer à
tous. Les conditions de l’expérimentation ont été profondément modifiées,
l’astrolabe électronique ne transmet plus d’images mais des données chiffrées
qui font immédiatement l’objet de traitements informatiques. De même, le
microscope est capable d’atteindre des formes plus petites que l’atome. A
nouveau, ce sont des données mathématiques qui apparaissent, ici on comprend
ainsi le statut instrumental des mathématiques, il ne s’agit pas d’atteindre la
vérité. Les mathématiques se neutralise comme science exacte, on les nomme
désormais science hypothético-déductive. Les mathématiques fonctionnent par hypothèse,
il ne s’agit de postulats qui ne sont pas des vérités. Or Bachelard pose ainsi
qu’il y a des obstacles à la pensée scientifique le premier étant l’obstacle de
la connaissance générale où les sciences sont vues comme une découverte
instantanée. Newton recevant une pomme sur la tête, Einstein manquant de tomber
d’un trainway suffirait à la loi de la chute des corps et la gravitation
universelle. Nous sommes ici face à une humanité ahurie où les découvertes
surgiraient d’elles-mêmes à une occasion d’un événement fortuit. On retrouve
ici une critique qui s’adresse à la méthode expérimentale, le fait crucial de
C. Bernard suppose une observation théorique. La différence étant que nous
sommes ici dans la connaissance théorique d(observateur qui est capable
d’analyser une situation expérimentale. Bachelard pose ainsi qu’il faut
produire une compréhension de la matière dirigée par la pensée. La distinction
entre la matière et l’esprit devant l’idée de phénomène. Un phénomène n’étant
rien d’autre qu’un mixte entre théorie et fait, partout où notre regard se
porte on trouve la trace de l’esprit. Tout autour de moi, il y a la
matérialisation de la pensée comme par exemple le double décimètre. On peut
penser qu’il s’agit d’un simple morceau de plastique mais il s’agit de deux
mille ans d’évolution mathématique. Toutes les choses autour de nous sont
techniques par essence et même celle que je détermine comme naturelles sont des
dispositifs complexes. La forêt est contrôlée par l’office des forêts qui fait
des coupes… Nous sommes donc dans un cadrage technique généralisé.
Livre p.388
La phénoménotechnique est ce moment
où l’esprit et la matière s’unissent dans une incorporation mutuelle qui
reflète l’état des sociétés occidentales avancées. On se souvient de la
formule « le 20ème
siècle sera religieux ou le sera pas nous pourrions poser que le 21ème
siècle sera technique ou ne le sera pas ». Nous sommes à l’aube
d’une révolution majeure, nous entrons dans une société postindustrielle par le
biais du numérique et du nano technologique, alors que longtemps nous avons
pensé une priorité de la pensée sur la matière, nous réhabilitons la notion de
chair de cette intégration de la pensée dans un corps ou un corps qui fait
pensée.
Livre p.390 texte de Ryle
Ryle pose que la comparaison de
l’esprit à la matière produit une analogie (qui est une comparaison à deux
termes) ici la matière et la machine, là l’antimatière et l’anti-machine. De
cela découle par Ryle que les termes utilisés s’ils viennent en comparaison
reprennent les mêmes mécaniques. Les rouages, les poids et contrepoids, les
mesures ne sont pas réels pourtant c’est du même objet qui l’est question, le
vocabulaire est porté du côté de l’esprit et il est censé rendre compte de
rouages invisibles. Ici les mots sont conservés et mis à disposition d’une
structure non perçue. Il en demeure pas moins que nous sommes face à une
incompréhension du phénomène de la pensée qui ne peut pas se traduire avec
d’autres espaces physiques ou autres, de surface intérieur et extérieur. Ryle
peut conclure que l’esprit n’est pas un fantôme attelé à une machine mais une « machine fantomatique ».
Ce cours extrait d'un fichier élève.
Inscription à :
Articles (Atom)