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dimanche 30 décembre 2012

L'hypothèse de l'inconscient empêche telle l'affirmation d'une liberté du sujet ? Méthodologie de la dissertation /

 
La dissertation est un exercice qui suppose à la fois une culture philosophique solide et une argumentation qui rende compte de la question posée. Le plus difficile étant de parvenir à ne répondre qu'à la question posée, elle ne peut être seulement un prétexte à la mise ne place de connaissances qui sauraient pas utile pour son traitement. Il faut donc diriger toute son attention sur la question et sa formulation en excluant des éléments qui iraient à l'encontre manifeste de son sens pour son interprétation.

On peut prendre un exemple d'énoncé pour illustrer cela :

L'hypothèse de l'inconscient empêche telle l'affirmation d'une liberté du sujet ?

Ici il s'agit de l'opposition claire entre un inconscient psychique qui suppose que le sujet soit agit par des motifs ou mobiles inconscient qui en large part lui échappe, et l'affirmation donc la certitude que la liberté du sujet est un fait qui à pour pendant l'affirmation de la responsabilité du sujet sur sa vie donc la possibilité consciente de choisir et donc d'affirmer par cela même sa liberté. La liberté du sujet est donc lié à la maîtrise et au contrôle de sa propre existence. 

Inutile ici d'échapper à cette opposition, c'est plutôt à partir d'elle que nous pouvons travailler et progresser dans sa résolution. La règle est de ne jamais quitter la question, sa reformulation étant le gage de la progression dans sa compréhension. Une position critique est possible ; il faut entendre par cela qu'il faut, en même temps qu'être respectueux par rapports aux auteurs, attaquer la question pour montrer que sa formulation pose problème ou porte un postulat qui en aucun cas ne peut être accepté sans une analyse. On nomme cela le présupposé de la question, le sujet porterait avec lui un préalable qu'il faut reconnaître afin de ne pas tomber le "piège" qu'il porte. 

ainsi : dans le sujet précédent nous comprenons que le primat de la conscience (au sens du cogito cartésien) est le point d'ancrage de l'affirmation possible de la liberté, comment être libre en étant "inconscient" donc en ne mesurant ni la cause de l'action ni son objectif ? Le point de vue idéologique étant que seule la position cartésienne est compatible avec l'affirmation de la liberté. Le terme d'hypothèse plaçant la psychanalyse du côté d'une "science molle" qui peut-être contestée de multiple façons.



L'inconscient n'est pas exclusif d'une liberté possible, c'est la connaissance de l'inconscient qui permet au contraire la compréhension de ce qui peut nous mouvoir, nous mettre en mouvement. La psychanalyse ne pose pas l'irresponsabilité mais impose de reconnaître les moteurs différents de l'action. 

Il faut donc s'attacher à produire à partir d'une opposition facile une combinaison qui ne soit plus exclusion mais inclusion de la difficulté rencontrée. La liberté pour le patient atteint d'une névrose c'est certainement de pouvoir revivre normalement, la liberté ne doit pas se comprendre comme un absolu mais comme le cadre d'une affirmation particulière dans des circonstances elles aussi particulières. La "liberté en situation" suppose donc un sujet qui ne puisse se reposer sur une identité construite mais qui à chaque moment construit en même temps que son action la perception de celle-ci.





Le plan dialectique suppose une mécanique où vienne s'enchaîner tous les moments de l'argumentation.

par ex :

L'hypothèse de l'inconscient empêche telle l'affirmation d'une liberté du sujet ?

1) Le principe d'imputation de l'action exclut la possibilité d'une privation de conscience. La liberté est liée à l'affirmation de la maîtrise consciente du sujet

2) La découverte de l'inconscient psychique n'est pas l'opposé de la conscience mais la nécessité de sa reformulation, la conscience devient un épiphénomène de l'inconscient. Il faut reposer la question du rapport de la liberté à la conscience.

3) L'inconscient n'est pas une hypothèse mais une certitude couronnée de succès, l'affirmation d'une liberté du sujet est un postulat : il faut inverser la proposition de cette façon / l'hypothèse d'une liberté du sujet est-elle contredite par l'assurance de l'existence d'un inconscient ? / L'affirmation de la liberté peut-être dans ce cas un écran à l'abime de la pulsion.



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